ni rien qui vienne du pouvoir ou de médias.

Je crains que vous ayez compris cela, par la mauvaise qualité de ma syntaxe.

Cela m'afflige quand les journaux télévisés, pour seul commentaire de tel évènement, égrène le tweet d'un ministre, celui d'un député et celui de Yannick Noah…

Je ne suis pas sur tweeter et je suis, des gens du FC, de ceux qui sont le plus souvent au-delà des périphéries chères au pape. J'ai bien dit "au-delà", serrant la main à des gens symétriquement opposés à ma foi et à mes convictions politiques chaque jour de la semaine… Certains seraient même malades à l'idée de la décoration de mon bureau, se demandant à quel siècle j'appartiens…

J'ai noté en revanche que votre président avait souhaité par un tweet une bonne Toussaint rouge aux Algériens, ce qui est tout de même dingue.

Je n'attends aucun vœu du pouvoir quand il y a une fête catholique, estimant que celui qui l'exprime ne me dit rien qui vaille et que cela rabaisserait de surcroît ma religion au niveau des autres… Le catholicisme n'est pas une "communauté" en France, et les évêques qui reprennent ce mot accréditent l'idée - de plus en plus vraie hélas - que les catholiques disparaissent du champ et de l'horizon mental du pays.

J'ai compris l'allusion que vous faites et j'ai un ami prêtre dans ce diocèse qui m'a tout de suite renseigné. Des catholiques bien attentionnés ont pensé la même chose quand ici un jeune curé s'est suicidé. Il fallut un article dans le journal pour que la gendarmerie, bien après l'inhumation !, lave le défunt de tout soupçon (les soupçons entretenus par des catholiques dénonciateurs de la paroisse, bien sûr).

Cela dit, même le pire des prêtres qui serait réduit à l'état laïc mérite ma prière si sa mort fut violente, après, c'est le Seigneur qui s'occupe du mort.
Un ami, plus posé que moi et qui a ses antennes partout dans le catholicisme le plus romain, m'a fait remarque que jamais les paroisses ne priaient pour les prêtres emprisonnés ou condamnables. Et je l'atteste aussi pour entendre des prières universelles plus creuses les unes que les autres (ô Dieu de l'impossible ! "Prions en Eglise" a encore frappé depuis quelques mois…).
Je conseille à chacun de lire ou de relire "La puissance et la gloire" de Graham Greene. Cela se passe dans le Mexique qui persécutait l'Eglise. Il est question d'un prêtre tombé au plus bas qu'il est possible. Greene est un écrivain qui respire le surnaturel catholique. "Un prêtre marié" est aussi un magnifique roman de Barbey d'Aurévilly, qu'un catholique peut seul comprendre. Quand on pense qu'il fut condamné par l'archevêque de Paris...

Comme je ne suis pas à une contradiction près, je recommande le compte tweeter, lisible via google, d'un jeune curé du diocèse du Mans. Il est épatant, concis et profond. Et ce prêtre célèbre dans les deux formes. Il ne réagit à rien, mais le plus souvent, fait part de sa vie joyeuse et triste de curé, renvoie à des homélies bien balancées, et envoie une image pieuse pour passer une bonne nuit.

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