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Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable H. Boudon
par ami de la Miséricorde 2019-10-07 22:48:33
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TROISIÈME PRATIQUE
Avoir de profonds respects et des amours extraordinaires pour les trônes, chérubins et séraphins


Pour être établi fortement dans cette paix divine, que tous les diables et les hommes ne peuvent troubler, il faut, en peu de mots, ne craindre rien, et n'espérer rien d'aucune créature vivante.

Ce peu de paroles renferme une paix qui surpasse tout sentiment. Disons encore : Croyez uniquement en Dieu, espérez uniquement en Dieu, aimez uniquement Dieu seul ; ne croyez jamais au monde, ni à ses discours, à ses maximes ; n'espérez jamais rien du monde, ni de ses honneurs, ni de ses plaisirs, ni de ses biens : n'aimez jamais le monde, et vous voilà dans une profonde paix.

Ne faites plus d'état de toutes les choses créées ; ne les regardez jamais que dans leur néant ; ne désirez jamais avoir aucune part ni dans l'estime, ni dans le cœur de qui que ce soit ; que les bons sortent de votre cœur, aussi bien que les autres ; ne faites aucune exception ; soyez prêt de souffrir de toutes les créatures, sans réserve de vos plus intimes, aussi bien que de vos ennemis ; ne croyez pas qu'on vous puisse faire tort : soyez dans un entier abandon à la divine Providence, pour entrer dans toutes les voies les plus affligeantes, soit extérieures, soit intérieures ; ne faites pas de réserve pour aucune croix : n'ayez plus aucun désir ; perdez-les tous dans le bon plaisir divin ; que Dieu seul vous suffise, vous voilà dans une paix du paradis.

Souvenez-vous ici que le trouble de la partie inférieure peut bien compatir avec la paix qui réside dans le fond de l'âme, et qui même quelquefois nous est cachée : ainsi il arrive que nous ne sommes jamais mieux en bien des rencontres, que lorsque nous pensons être le plus mal. Le diable donne une fausse paix, qui tôt ou tard n'empêche pas l'inquiétude et le trouble.

Au reste, si la paix est le don des dons, et si Notre-Seigneur se sert des bienheureux trônes pour ordonner, il n'y a plus à douter qu'on ne doive avoir pour ces esprits de paix une dévotion toute singulière.

Je dis de même pour les chérubins, puisque ce sont les anges des plus belles lumières du paradis, et qui savent mieux nous instruire dans la belle science des saints.

L'on dit, et il est vrai, que nous en savons plus que nous ne faisons ; que dans les voies de la vertu, il y a plus de lumière que de pratique : cependant il est aussi vrai que la parfaite lumière est rare, et vous auriez de la peine à le croire. Oh ! Non, je ne parle pas ici de la lumière de ces savants, qu'ils ont puisée seulement dans leurs livres : l'on n'ignore pas que dans notre siècle elle est très commune ; mais de celle des saints, que l'on rencontre plus facilement dans quelque pauvre frère convers, dans quelque simple femmelette bien mortifiée, que parmi les doctes.

Oh ! Qu'il est rare, non-seulement d'aimer le mépris, l'abjection, la pauvreté, le renoncement de soi-même, la vie cachée et inconnue ; mais encore d'être bien persuadé de l'excellence de ces choses ! L'on en parlera bien dans l'occasion, par la lecture que l'on en a faite, par conférences que l'on a entendues ; mais ce ne sera pas par une entière persuasion de l'esprit : ou si l'âme est touchée de ces vérités, ce n'est que fort superficiellement.

C'est aux pieds de Jésus-Christ crucifié, que s'apprend cette science ; et cela, non pas tant par le raisonnement de l'oraison, du discours, ou de la méditation, que par une vive lumière surnaturelle qui est donnée, et qui n'est guère donnée qu'aux pauvres, qu'aux abjects, qu'aux personnes fort humiliées. Peu de personnes, parmi même celles qui font profession de dévotion, apprennent cette grande leçon de l'école de Dieu : Qu'il est bon qu'on ne sache pas si nous sommes au monde, d'y être entièrement inconnus, ou de n'y être connus que pour être crucifiés, et y passer pour l'opprobre des hommes ; qu'il n'y a rien de plus grand que d'y être foulés aux pieds ; que la grande consolation est d'y souffrir de terribles croix à l'intérieur et extérieur ; que tout ce qui y est, n'est rien.

À peine verrez-vous des directeurs qui, n'estimant plus que Dieu seul, que Jésus crucifié, et étant fortement persuadés qu'il n'y a rien sur la terre, ni honneurs, ni plaisirs, ni richesses qui méritent l'occupation d'une âme chrétienne, aident les âmes à marcher par les sûres voies du néant.

S'il s'en rencontre quelques-uns, à même temps tout l'enfer conspire contre eux ; il en donne des frayeurs ; on les craint sans en savoir la cause ; il en fait courir mille bruits, il tâche de les rendre suspects : mille autres directeurs, ou prédicateurs, ne font pas tant de peur aux diables, que l'un de ces gens-là.

Un démon forcé par l'autorité de l'Église avoua que l'homme de la terre qu'il craignait le plus, était le saint homme le P. Jean de la Croix, parce que, disait cet esprit de l'enfer, il enseigne d'aller à Dieu seul par le chemin du rien : aussi l'on vit bientôt les effets de la rage de ces esprits diaboliques, contre l'homme de Dieu, par les calomnies qu'ils lui suscitèrent, par les informations que firent ses supérieurs contre sa vie, et par les mauvais traitements qu'il en reçut.

Source : Livres-mystiques.com

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

     

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