http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/10/03/scandale-financier-au-vatican/
"Cette fois, ce sont plus que des rumeurs. Enquête interne sur des opérations financières suspectes et un détournement frauduleux du denier de Saint-Pierre. L’Espresso prêt pour l’hallali. Pour un catholique, il n’y a pas lieu de s’en réjouir. Mais le grand ménage promis par François en 2013 n’a pas eu lieu, bien au contraire. Toutefois, les temps ont changé depuis Benoît XVI: ce n’est plus le Pape qui est dans la ligne de mire…
Nb : merci donc ça sauve l’honneur du Pape François, mais pas ses responsables directes dument nommés par lui … Donc dans cette nouvelle donne du bonnet blanc, blanc bonnet ".
"Enquête interne sur des opérations financières suspectes: cinq dirigeants suspendus de leurs fonctions. Parmi eux, des poids lourds comme don Mauro Carlino, chef des bureaux de la Secrétairerie d’État et Tommaso Di Ruzza, directeur de la lutte contre le blanchiment de capitaux. Dans le collimateur des magistrats, l’achat et la vente de biens immobiliers à Londres et la gestion des comptes de l’Obolo di San Pietro (le denier de Saint Pierre). Le Pape François: nous ne ferons aucun conpromis avec qui que ce soit
Un scandale financier sensationnel risque de submerger à nouveau le Vatican. Dans la ligne de mire, des opérations financières apparemment irrégulières portant sur des millions, effectuées par des services de la Secrétairerie d’État. Aujourd’hui, ce ne sont pas seulement des laïcs et des comptables qui tremblent, mais aussi des monsignori, et – disent certains – de puissants cardinaux.
Au début de l’été, le pape François a été averti par les dirigeants de l’IOR et par le Vérificateur général (que quelques-uns désignent comme une sorte d’autorité anti-corruption de la ville sainte) de possibles délits financiers gigantesques commis ces dernières années. Bergoglio a donc ordonné une enquête ponctuelle et très sévère, ne faisant aucun compromis.
Ainsi, hier, sur ordre du promoteur de la Justice Gian Piero Milano et de son adjoint Alessandro Diddi, les hommes de la Gendarmerie ont saisi des documents confidentiels, PC et ordinateurs non seulement dans les bureaux de la Première Section du Secrétariat dirigée par le Cardinal Pietro Parolin, mais aussi dans les locaux de l’AIF, l’autorité chargée des informations financières. C’est-à-dire l’organisme indépendant qui devrait s’occuper des activités de lutte contre le blanchiment d’argent.
Hier la nouvelle des perquisitions a été donnée en quelques lignes par le Bulletin du Bureau de Presse du Saint-Siège, sans plus de détails (curieux, notent les initiés, le fait que le décret n’ait pas été signé par l’autre procureur de la Justice récemment promu par le pontife, Roberto Zannotti).
Mais ce matin, le corps de gendarmerie dirigé par Domenico Giani a envoyé une note de service, que l’Espresso publie en exclusivité, à tout le personnel interne du Vatican et aux gardes suisses qui contrôlent la sécurité et l’accès.
Image http://espresso.repubblica.it/
Si le réglement du Vatican prévoit que la perquisition implique l’inscription au registre des suspects, le document de la Gendarmerie indique que depuis ce matin cinq personnes ont été « suspendues à titre conservatoire ».
Il s’agit de deux dirigeants des bureaux de la Secrétairerie, Vincenzo Mauriello et Fabrizio Tirabassi, d’une responsable de l’administration, Caterina Sansone, et surtout de deux poids lourds du Vatican.
Autrement dit de Mgr Mauro Carlino, depuis quelques semaines chef du Bureau d’Information et de Documentation de l’organisme qui a son siège au Palais Apostolique, et du directeur de l’AIF, Tommaso Di Ruzza. « Les sus-mentionnés », lit-on sur la note signée par Giani, « pourront entrer dans l’État exclusivement pour se rendre à la Direction de la santé et de l’hygiène pour les services connexes, ou s’ils sont autorisés par la justice du Vatican. Mgr Mauro Carlino continuera à résider à la Domus Sanctae Marthae« .
L’enquête ne fait que commencer. Mais il apparaît à l’Espresso que les « transactions financières effectuées au fil du temps » concernent des ventes et des achats immobiliers pour des millions de dollars à l’étranger, en particulier des propriétés prestigieuses à Londres, et d’étranges sociétés anglaises qui auraient participé à l’affaire.
Pour mémoire, Tirabassi gère les investissements financiers de la Secrétairerie d’Etat, dans un bureau administratif très délicat qui a vu la mutation de son numéro un historique, Mgr Alberto Perlasca le 26 juillet dernier, quand le Pape l’a nommé promoteur de justice à la Signature apostolique. Mgr Carlino lui-même l’a remplacé le jour même.
Comment le monsignor nouvellement promu aurait-il pu imaginer que deux mois plus tard, il serait « à titre conservatoire » gelé par le service.
Ce n’est pas tout. En effet, les enquêteurs analyseront également certains flux financiers des comptes sur lesquels transite l’Obolo di San Pietro. Ce sont les dons de charité que les fidèles du monde entier font chaque année au Pape, qui devrait ensuite les utiliser pour des œuvres de charité en faveur des plus faibles et des plus nécessiteux. En 2015, l’auteur de ces lignes a découvert qu’au lieu d’être dépensés pour les pauvres, ils se sont accumulés dans des comptes et des investissements qui cette année-là avaient atteint un montant record de près de 400 millions d’euros. Chaque compte et chaque mouvement d’argent est aujourd’hui passé aux rayons X, pour voir si certaines des irrégularités supposées cachent quelque chose de plus grave.
Les rapports de l’IOR et de l’Auditeur général portent sur une période récente, lorsque les bureaux visés par le pouvoir judiciaire étaient dirigés par le cardinal Angelo Becciu, ancien substitut aux affaires générales de la Secrétairerie, devenu il y a quelques mois préfet de la Congrégation pour les causes des saints. Mgr Carlino, qui vient d’être suspendu de ses fonctions, fut pendant des années le secrétaire personnel du cardinal, l’un des hommes les plus influents de la curie et depuis toujours estimé par le Pape François. Qui craint que les vieux vices de poids lourds de la curie et de laïcs infidèles ne fasse à nouveau subir un tremblement de terre à son difficile pontificat.
Petite question : qui a nommé le Cardinal Pietro Parolin pour faire le grand nettoyage OMO lave plus blanc en remplacement du cardinal Pell,?
Là où sa Sainteté Benoît XVI avait tenté de faire ce travail , il a été contré de la même façon par les intérêts de la finance , décidément le Pape François n’est pas plus efficace , voir moins , puisqu’il en avait fait son cheval blanc de bataille ..
Pour la bonne morale en la matière est dans l’ évangile dans saint Matthieu 6, 24:
" En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent".
Mais dans la pratique Abraham, à qui le Seigneur a donné « petit et gros bétail, argent et or » (Gn 24,35) ; Jacob, qui « regorge de biens » (Gn 30,43) ; Salomon, « le plus grand de tous les rois de la terre en richesse et en sagesse » (1 R 10,23) ; Job, le « plus fortuné de tous les fils de l’Orient » (Jb 1,1-3).
Le tout est une question de bons ou de mauvais profits , et c’est là qu’il faut bien comprendre que l’église ne peut se passer d’argent propre mais, l’argent ne doit pas être entaché de la moindre souillure par elle..
Rappelons l’historique :
Wikipédia :
Cet Institut a transformé l'institution précédente, l’Amministrazione delle Opere di religione (« Administration des œuvres de religion » qui n'était en aucune façon une banque) soumise à une commission cardinalice (la Commission ad pias causas) et mise en place par le pape Léon XIII, le 11 février 1887, cette administration devant selon ses statuts recevoir les capitaux des ordres religieux et du clergé romain (fonds très limités à la disposition du pape après la perte complète des États pontificaux en 1870), les gérer afin de financer les « œuvres de religion ». Ces fonds ont considérablement augmenté dans le cadre du règlement de la Question romaine à la suite des Accords du Latran de 1929.
En dotant ce nouvel institut de la personnalité juridique, Pie XII peut ainsi facilement transférer ses capitaux à l'étranger et les soustraire aux nazis, et ce grâce au premier président de l'Institut pour les Œuvres de Religion, le cardinal Alberto di Jorio choisi sur recommandation de Bernardino Nogara6,7.
Le but de l'IOR est « d'assurer la conservation et l'administration de biens mobiliers et immobiliers transférés qui lui sont confiés par des personnes physiques ou morales et destinés à des œuvres de religion ou de charité ».