Pour rebondir sur la petite phrase du Saint Père dans l'avion (c'est un honneur d'être critiqué par les américains), au lieu de nous lamenter et de chercher quelques paroles de réconfort de sa part, ne pourrions nous pas, nous aussi, dire que c'est un honneur d'être critiqué par ce pape ?
Car enfin, après plus de 6 ans de règne, on voit et on sait de quoi il en retourne et quelle est l'orientation que le Saint Père veut donner à l'Eglise du Christ qu'il considère comme la sienne.
Sachant tout ces multiples épisodes (Franciscains de l'immaculée, Ordre de Malte, institut J-P II, couverture des abus et abuseurs, etc. etc.), ne pourrions nous pas mettre notre fierté d'être la cible des critiques du pape ?
Je veux dire, si on croit et qu'on s'attache aux vérités de la foi, ne peut-on pas se réjouir d'être qualifié de rigides ?
Et ainsi de suite...
J'ai toujours en tête une phrase que Benoît XVI avait dite au début de son pontificat : "Si d'aventure vous voyez que les journaux disent du bien de moi, commencez à vous méfier de ce que je dis !"
La méfiance n'est plus de mise avec François, nous sommes au-delà de la méfiance, donc pourquoi continuer à se sentir touché ou malmené lorsqu'il condamne ce que le magistère enseigne ?
J'ai un père très autoritaire avec lequel j'ai eu un gros clasch qui a duré 2 ans, et puis je lui ai transmit une belle lettre dans laquelle j'ai écrit tout ce qui m'avait blessé. On s'est rencontré quelques jours plus tard, et sa réaction m'a troublé. En gros, la seule chose qu'il voyait qui ne jouait pas, c'était que j'étais trop sensible, mais que lui, il avait tout fait juste.
Je l'ai regardé me parler, et tout à coup, j'ai compris et je me suis dit en moi-même : "Mais..., c'est une personne âgée, elle ne changera plus jamais de point de vue, il faut que je l'accepte comme ça".
Du coup, ben ça va mieux, mais je sais qu'il y a toute une panoplie de sujets à ne plus aborder si je veux éviter son courroux.
Il a presque l'âge du pape, et je me dis que c'est un peu la même chose : ça reste notre Père (Saint Père), mais il ne faut plus trop écouter ce qu'il dit, ou alors bien comprendre son positionnement personnel, et être heureux lorsqu'on est critiqué pour notre adhésion à la foi.
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