Le diocèse du Puy-en-Velay a ouvert, le 10 août, un procès en béatification.

Pendant la période dite « de la grande terreur » de la Révolution française de 1793 à 1794, de nombreux abbés et laïcs ont été mis à mort au nom de leur foi chrétienne. En Haute-Loire, vingt-quatre martyrs ont été dénombrés, la plupart ont été guillotinés sur la place du Martouret, au Puy-en-Velay.

Autorisé par le Saint-Siège

Afin de faire reconnaître ces exécutés, dont certains possèdent encore des descendants dans le département, le diocèse du Puy a ouvert, le 10 août, un procès en béatification. Autorisée par le Saint-Siège, la démarche avait commencé sous Mgr Brincard, l’ancien évêque du Puy, à la demande de familles des victimes. Une équipe s’était mise à l’œuvre pour rechercher des témoignages et des documents. La cérémonie du 10 août dernier, à la chapelle du Grand séminaire, a ouvert le procès canonique. Cette reconnaissance arrive deux cents ans après les faits.

« Si aujourd’hui nous faisons mémoire, dans l’ouverture de ce procès canonique, des vingt-quatre personnes martyrisées au cours de la Terreur révolutionnaire, c’est que leur témoignage de foi demeure vivant dans le cœur et la foi de beaucoup en Haute-Loire. Leur martyre n’est pas tombé dans l’oubli », déclare Mgr Crepy, évêque du Puy. Ce procès diocésain pourrait durer une année, avant que les résultats ne soient transmis à la Congrégation romaine pour les causes des Saints. « Il est probable que le diocèse du Puy soit celui qui a le plus souffert de la violence de la Terreur », estime le Père Jean Ferrapy, vice-postulateur de la cause.

REPÈRES

Qui sont-ils ?
Abbé Jean Mathieu Vassel ; abbé Jacques Chabrier ; abbé Claude de Talode du Grail ; abbé Jean-Jacques Gerentes ; abbé Jacques Perbet ; abbé Pierre Bernardon, Claire Bernardon (sa sœur) et Thérèse Saugues (sa nièce) ; Marguerite Beauzac ; abbé François Mourier ; abbé Jean-Baptiste Abeillon ; Barthélemy Best, Marie-Anne Best (son épouse) et Marie Best (sa sœur) ; Sœur Marie-Anne Garnier ; Jeanne Marie Aubert ; abbé Antoine Clavel ; Jean-Baptiste Clavel et Catherine Clavel (son épouse) ; abbé Jean-Baptiste Mosnier ; Sœur Élisabeth Dorat ; Jean Abrial, Marie-Anne Abrial (son épouse) et Isabeau Abrial, (leur fille).

Gérard ADIER


Une plaque figure dans la cathédrale du Puy, mais tous les martyrs retenus n’y figurent pas.

source

     

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