Si on peut commodément le faire, faire sonner les cloches de l'église pendant l'élévation est une très bonne pratique.

Je peux au moins citer l'exemple de Fontgombault, qui fait sonner le clocher pendant l'élévation à la messe conventuelle (et la sonnerie dépendra de la solennité de la messe, ce sera par exemple le glas pour une messe des défunts).

Les clochettes ne sont qu'un supplétif (que les rubriques ne prévoient d'ailleurs pas) plutôt adapté aux messes basses. A la grand-messe, elles peuvent être utiles pour donner au choeur (et aux fidèles) le signal de l'agenouillement, de s'avancer vers l'autel pour les communiants, voire en l'occurrence de mettre les coches en branle pour le sonneur.

De façon générale, l'élévation à la grand-messe mériterait d'être plus solennisée qu'elle ne l'est généralement. Il est peu connu que la coutume romaine avant les année 1950-1960 était de faire jouer l'orgue à ce moment.

Il était aussi répandu de chanter pendant l'élévation. En France, il s'agissait traditionnellement de la strophe O salutaris hostia, ou - dans certains diocèses - de sa variante : O vere digna hostia.

Employer l'orgue est à mon sens opportun car cela met en valeur les différents temps liturgiques. L'élévation des dimanches et fêtes ordinaires se fera au son des cloches et de l'orgue. Celle des dimanches de l'Avent et du Carême au son des cloches seulement, créant une forme de vide. Et le Jeudi Saint (ainsi que le Vendredi Saint où l'on élève l'hostie seule à la messe des présanctifiés dans sa forme traditionnelle), elle se fera dans un grand silence.

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