Effectivement, les fidèles ont le droit de se marier.
Mais quand un prêtre se rend compte que ces fidèles ne pratiquent pas, vivent clairement en état de péché mortel, ne veulent rien savoir et rien changer...
Quel cas de conscience !
Ces fidèles seront bel et bien mariés (ils n'auront pas le droit de divorcer : pas le droit de "renvoyer" leur conjoint pour en épouser un autre, comme dit Jésus dans l'Evangile). Mais leur mariage sera sacrilège, ils ne recevront pas "la grâce du sacrement" ; ils ne la recevront que plus tard, s'ils retrouvent l'état de grâce.
Alors recevoir - de façon sacrilège - un sacrement valide, mais sans ses fruits, c'est quand même d'un intérêt limité...
C'est ajouter un sacrilège, sans aucun fruit spirituel ; juste l'occasion de faire une grande fête...
Cela dit, il n'y a pas lieu d'opposer sacrement et droit.
Can. 213 – Les fidèles ont le droit de recevoir de la part des Pasteurs sacrés l’aide provenant des biens spirituels de l’Église, surtout de la parole de Dieu et des sacrements.
Can. 843 – § 1. Les ministres sacrés ne peuvent pas refuser les sacrements aux personnes qui les leur demandent opportunément, sont dûment disposées et ne sont pas empêchées par le droit de les recevoir.
§ 2. Les pasteurs d’âmes et les autres fidèles, chacun selon sa fonction ecclésiastique, ont le devoir de veiller à ce que les personnes qui demandent les sacrements soient préparées à les recevoir par l’évangélisation voulue et la formation catéchétique, en observant les règles établies par l’autorité compétente.
Can. 1058 – Peuvent contracter mariage tous ceux qui n’en sont pas empêchés par le droit.
Can. 1065 – (...)
§ 2. Pour que le sacrement de mariage soit reçu fructueusement, il est vivement recommandé aux époux de s’approcher des sacrements de la pénitence et de la très sainte Eucharistie.
[fructueusement : d'une manière qui porte du fruit... ...parce que s'il est reçu dans de mauvaises conditions il ne porte pas de fruit.]