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Venu d’Inde, il se forme dans le département avant de devenir prêtre

C’est à 17 ans que Jegani Arockiasamy a choisi d’entrer en séminaire. Un long chemin qui doit le conduire à être prêtre. Quatorze ans après, ce jeune homme originaire d’Inde vient d’être ordonné diacre à la collégiale de Dole. Une étape importante avant de devenir prêtre.


Jegani Arockiasamy (à droite) lors de son ordination diaconale à la collégiale de Dole en compagnie de sa mère et de sa sœur.

Jegani Arockiasamy a passé son enfance à Dindigul, au Sud de l’Inde. Très tôt, sa grand-mère l’a emmené tous les jours à la messe, lui apprenant également différentes prières. Jegani avait l’habitude de faire des imitations du prêtre.

Venu en France pour devenir prêtre en Inde
À 7 ans, sa grand-mère lui a demandé s’il voulait devenir prêtre. S’il n’a pas su quoi répondre sur le moment, cette question a fait son chemin dans son esprit pendant dix ans. Par moments, il a douté, pensé à d’autres métiers, mais à 17 ans, le choix s’est imposé et il est entré au séminaire.

Sa mère, contente de sa décision, lui avait rappelé une chose essentielle avant son départ : « C’est ton choix mais rappelle-toi qu’une fois entré en séminaire, il faudra aller jusqu’au bout, assumer ton choix. »

Et effectivement, près de quinze ans après, Jegani Arockiasamy arrive bientôt à la fin d’un très long parcours, avec une étape importante : son ordination diaconale, qu’il vient de réaliser à la collégiale de Dole.

« Ce n’est qu’une étape »

« À partir de maintenant, je suis diacre, annonce fièrement Jegani Arockiasamy. J’ai eu la joie de faire cette cérémonie avec mon ami Ligori Devara, qui suit un parcours identique au mien. Mais ce n’est qu’une étape. Mon projet de vie est de devenir prêtre. Mon ordination presbytérale doit avoir lieu l’année prochaine. Je devrais ensuite servir cinq ans au minimum en France. Et ensuite, on verra. Mais il est vrai que j’aimerais retourner en Inde. »

Avec le père Henri Perrin, « nous nous sommes dit que pour cet événement important dans la vie de Jegani, il serait bien que sa famille soit présente, raconte le père Marc Baudot, qui accueille Jegani dans sa paroisse. On s’est donc arrangé pour faire venir sa mère et sa sœur depuis Dindigul. Une demi-surprise pour Jegani car comme je ne maîtrise pas le tamoul, il a bien fallu que je trouve un traducteur. Son ordination presbytérale se fera en Inde, ce sera peut-être à notre tour de voyager ».

Philippe DUCREUX - LE PROGRES


Jegani Arockiasamy (au centre) en compagnie de sa sœur, sa mère et du père Marc Baudot, qui l’accueille dans sa paroisse

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