Il serait intéressant de comparer la moyenne d'âge des 20 ensoutanés avec celle des 430 qui ne le sont pas. Je pense que ce serait 35 ans d'un côté, aux alentours 75 ans de l'autre, l'âge de la retraite ; et si on poussait l'analyse en distinguant parmi les 430 entre ceux qui sont en civil et ceux qui portent le clergyman ce serait encore plus éloquent.

La crise de l'Eglise en Occident se résoudra en grande partie par le phénomène de l'attrition. Le clergé progressiste disparaîtra de sa belle mort et laissera le chant de ruines qu'ils ont causées à la nouvelle génération. Il y aura très peu de prêtres dans quelques années, mais ils seront majoritairement d'esprit traditionnel. Il ne manquera alors qu'un saint pape réformateur, un nouveau Grégoire VII, pour initier la réforme qu'aurait pu réaliser le concile Vatican II s'il avait été fidèle à l'esquisse réalisée par le synode romain de 1960 qui était pour Jean XXIII une espèce de répétition générale de ce qu'il envisageait pour le concile. Cette réforme sera accueillie avec enthousiasme par cette nouvelle génération de prêtres. L'aurait-elle été en 1965 si le concile l'avait décrétée ? Probablement, mais en traînant les pieds, et nous avons peut-être là une esquisse d'explication sur les raisons pour lesquelles la Providence a permis le Vatican II que nous avons eu. N'oublions jamais que plus le mal que Dieu permet est grand, plus le bien qui en résulte l'est aussi.

Le même phénomène est à l'oeuvre avec les familles. Les baby boomers progressistes (presque un pléonasme) ont eu peu d'enfants et ne sont pas parvenus à leur transmettre leur foi (mais peut-être que cela valait mieux...). Il y a bien sûr aussi des échecs parmi les familles d'esprit traditionnel mais comme ils ont souvent une progéniture abondante la dynamique leur est très favorable.

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