Pourquoi donner à la messe ?

Bien sûr ce n'est pas pour payer sa place, ni même sa chaise ou le chauffage et les lumières ...

Chacun, du peuple de Dieu, apporte la matière du sacrifice : un peu de farine, du sel, voire une casserole ou une cuiller en bois ? Evidemment peu pratique ... Cela ne se fait plus d'apporter en procession les dons en nature, les poulets plumés ou les cageots de légumes ... si tant est que cela se soit jamais fait à l'église (comme on nous l'a raconté il y a 30 ans). Nos anciens avaient du respect des grandeurs du lieu. Les paniers ? à la bonne au presbytère !

Le don en nature fut remplacé par une pièce, à l'effigie de Dieu, puisque tel était le cas de moult siècles passés. Mais sinon, de la monnaie de César fait l'affaire, et les anciens qui gèrent les fonds nécessaires au culte sauront s'en servir.




Une anecdote, fréquemment dite pour parler des petites pièces, donc des petites gens :

A la porte du Ciel, c'est le jour des entrées de la monnaie.
L'ange portier monte et descend la file d'attente, et fait passer d'abord les petites pièces.
Monsieur Grobillet qui attend ainsi depuis 2 jours proteste d'un :
- Pourquoi oubliez-vous les gens qui ont de la valeur ?
Et l'Ange répond :
- Ce sont les instructions ! Faire entrer d'abord ceux qu'on a vu le plus souvent à l'église !


Il est bien dommage que ce système de la république fiscalière ait fait intervenir les impôts pour déplacer les dons vers des circuits électroniques et invisibles ...

Mettre un don dans la corbeille est un geste liturgique, une participation de son quotidien dans l'acte sublimement infini d'une messe.

Avec mes bonnes salutations
Glycéra

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