Il ne vous est pas nécessaire de demander pardon, car vous apporter d'autres éléments à la réflexion. Et cela est très bien.
Je ne m'étais pas encore prononcé sur la question, mais je me contentais de relayer certains faits pour alimenter la réflexion et la discussion. Votre intervention m'amène à réfléchir et à replacer le débat non pas au niveau du nombre des signataires mais au niveau du contenu de la lettre et de la situation de l'Église sous le pontificat actuel.
Je pense qu'il y a trois possibilités: ou bien les signataires sont dans l'erreur, ou bien les signataires disent la vérité, ou bien les signataires soulèvent des problèmes réels et de très bonnes questions, mais en arrivent à des conclusions exagérées. Voici ma réflexion concernant ces 3 hypothèses:
1- Admettons que les signataires sont dans l'erreur. Que dois faire le Pasteur dans ces conditions? Les laisser dans leur erreur en disant que la majorité du troupeau est dans la vérité? Ou bien ne laisse-t-il pas temporairement les 99 brebis de côtés pour essayer de sauver la brebis perdue à l'exemple du Bon Pasteur? Je pense que la charité pastorale consiste aussi à dire la vérité à ceux qui sont dans l'erreur et que, par conséquent, si les signataires de cette lettre sont dans l'erreur, le Pape devrait prendre le temps de répondre à leurs accusations en leur démontrant qu'ils sont dans l'erreur afin que ceux-ci se convertissent et reviennent à la vérité.
2- Admettons que les signataires sont dans la vérité. Une réponse pour clarifier les choses ne serait-elle pas la moindre des choses? S'il y a une chose sur laquelle le Pape Jean-Paul II était clair c'est bien sur le fait que la vérité n'est pas nécessairement l'opinion de la majorité.
3- Admettons que les signataires soulèvent des problèmes réels et de très bonnes questions, mais en arrivent à des conclusions exagérées. Je vous avoue que, pour l'instant, c'est ce cas de figure que je préfère car je ne suis pas prêt à dire que le Pape est tombé dans l'hérésie. En ce sens, votre argument selon lequel la preuve n'a pas été faite concernant la pertinacité me rejoint davantage que la question des statistiques sur le nombre de prêtres ayant signés la lettre.
Personnellement, je pense que cette lettre est le reflet d'un réel malaise au sein de l'Église. Or, ce malaise pourrait se dissoudre si la fonction magistérielle du Pape était réactivée. En un sens, les diverses initiatives qui ont été lancées depuis 2013 (Dubia, Correctio filialis, etc.) peuvent être considérées non pas comme étant des pierres lancées contre le Pape mais comme des opportunités pour celui-ci d'exercer sa charge de Docteur au service de la vérité.
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