Les vérités à croire sont ainsi notées, enregistrées. Elles sont les miettes de La Vérité qui est une, indivisible et qui s'appelle Dieu. "Je suis la Vérité" nous a affirmé Notre Seigneur.

Mais, pour les petits têtes d'hommes, il faut morceler en miettes digestes, et la doctrine est ainsi constituée pour les apprentis que nous sommes. (Doctrine = étymologiquement action d'enseigner)

Un dogme est contingent : il est écrit quand il devient nécessaire de l'écrire pour lever des ambiguités, des controverses, ou des hérésies.

Un dogme n'est pas une nouveauté, c'est seulement son nom et son enregistrement palpable, matériel, qui apparaissent à une date dans l'histoire.


Mais, me dires-vous, s'il semble apporter du neuf ?
- Ou bien, c'est pour rappeler une vérité doctrinale qui s'oubliait peu à peu
- Ou bien, c'est pour rassembler, orienter, vers une pratique que l'époque demande.


Donc : ce n'est pas un changement : c'est l'occasion d'une métamorphose parfois, pour qui ignorait la vérité mise en relief par cette promulgation.

Les premiers chrétiens ne priaient pas L'immaculée-Conception, mais savaient Marie toute pure. Ils ne fêtaient pas "l'Assomption", mais la dormition, sachant que la "mort" de Marie était toute spéciale.

Donc nouvelle étiquette parfois, mais rien de nouveau dans le contenu de la Foi.

Et même à émietter ainsi, à cataloguer les "vérités" à croire, fait-on à peu perdre la vision unitive de notre Foi, ainsi est l'homme moderne, de plus en plus diviseur, fendeur de cheveux théologiques autant que de parcellements scientifiques ou techniques.

Ce n'est pas un progrès de l'humanité de se souper ainsi en petits bouts, et de perdre son centre. Les points de la périphérie s'éloignent les uns des autres, et notre siècle qui perd la communication entre les êtres perd aussi celle avec le Centre qui est Dieu. Dans le microcosme qui est l'homme comme dans le macrocosme qui est l'Univers. (Etymologie : tous unis, tournés vers le même Point au centre)


S'attacher aux articles du dogme pour s'en suffire ressort du matérialisme, comme les pharisiens qui s'attachaient aux seuls préceptes pour être justifiés. LA mesure de Dieu n'est pas celle des hommes. Réciter les dogmes est le minimum vital pour être dit catholique, ce n'est pas cela qui fait entrer en Dieu.

On rejoint encore le "Aime, et fais ce que tu veux" et le "L'Amour n'a pas besoin de la Loi". Il n'est pas nécessaire de placer au chemin des rails de sécurité pour un marcheur au pied sûr.



Avec mes bonnes salutations
Glycéra

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