Le contexte de ce petit film n'est pas un mystère, on le trouve sur internet.
Par exemple
ICI

Il s'agit de la capture, par les Américains, dont ce Father Crain assez décontracté, de trois officiers, en fait aumôniers assimilés officiers, allemands, deux protestants, un catholique, à Deggendorf en Bavière, début mai 1945. La guerre était presque finie.
Capture assez amicale, et pas trop dramatique (après tout on est entre officiers, et de surcroît ecclésiastiques).
Les trois Allemands ont été internés brièvement, mais vite libérés.
Le vicaire général des armées, l'abbé Werthmann (1898-1980), que l'on voit ici, un prêtre du diocèse de Bamberg, a repris ses fonctions dans la République fédérale.
Son chef, Mgr Rarkowski, originaire de la ville d'Allenstein en Prusse orientale (né en 1873), qui résidait à Berlin en tant qu'episcopus castrensis depuis 1938 et avait ses bureaux au ministère de la Défense, survécut au siège de la capitale et put se réfugier en Bavière (tout comme le nonce Orsenigo, doyen du Corps diplomatique qui tint bon à Berlin jusqu'en février 1945, la nonciature avait été complètement détruite par des bombes en janvier).
Mgr Rarkowski mourut à Munich en 1950.

Oui, il y avait des aumôniers catholiques (et protestants) dans la Wehrmacht, au moins dans les forces terrestres et la marine.
La Luftwaffe (Göring s'y était opposé formellement en 1939) et les unités militarisées du Parti, très paganisées, n'en avaient pas.

Le Concordat du Reich de 1933 (article 27) avait mis sur un pied nouveau l'organisation de l'aumônerie militaire, désormais centralisée au niveau national (avant elle ressortait des états souverains de l'Empire et leurs armées avec des réglements différents), et exempte (donc avec un Ordinaire à caractère épiscopal à elle), exigence du nouveau régime qui déplut à l'Épiscopat (qui préferait maintenir les aumôniers sous sa juridiction). Ainsi ce ne fut qu'en 1938 après un bras de fer avec la Curie qu'un évêque titulaire (dans le rang militaire de général) put être sacré, en la personne de Mgr Rarkowski, figure de compromis agréée du régime. À ses côtés le vicaire général Werthmann (dans le rang de colonel). Les aumôniers étaient assimilés à des officiers, les doyens à des colonels, les autres (curés et chapelains) à des lieutenants-colonels ou des majors et ils faisaient partie de l'état-major de leurs unités.

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