J'ai attendu six mois d'être sûr pour relater les faits.

Voici un peu plus d'une soixantaine d'années, j'ai découvert la merveilleuse ville mariale de Lourdes.

En 1958, pour le centenaire des apparitions, ma grand-mère et marraine qui peu après ma naissance (dans un contexte dramatique quand ma soeur avec onze autre enfants furent emportés par une épidémie au Cameroun) m'avait confié à Notre Dame m'a emmené à Lourdes.

À huit ans, j'en ai conservé un merveilleux souvenir, de la toute nouvelle et futuriste basilique Saint-Pie-X, de la procession aux flambeaux dans la montagne où résonnait l'Ave Maria de Lourdes etc.

Je n'y suis retourné que 50 ans plus tard en 2008 après un premier cancer du plancher de la bouche et cette fois pour les 150 ans des apparitions.

Par la suite, j'ai découvert Lourdes Cancer Espérance et participé à de nombreux pèlerinages depuis 2013, recevant bien des grâces, notamment par le Sacrement des Malades. Le premier me fut administré sous la présidence de Mgr. Aillet, évêque de Bayonne, Lescar, Oloron et m'a guéri de syncopes à répétition.

Le dernier pèlerinage LCE auquel j'ai participé fut donc en septembre 2018. Entre temps, j'avais été opéré d'un grave cancer de la mâchoire inférieure.

Une très longue opération de neuf heures sous coma artificiel m'a privé de mon maxilaire, remplacé par l'os péroné ou fibula, son nom latin, prélevé de ma jambe droite.

Depuis, ce mollet était perpétuellement enflé et souvent de façon impressionnante, plus deux fois son diamètre normal ! Le voyage en car provoquait des résultats catastrophiques.

J'avais toujours eu des difficultés de circulation lymphatique, notamment en voyage (longs trajets en avion en particulier).

Mais là un mollet violacé et éléphantesque m'a fait penser au pire : mes origines africaines m'ont fait craindre la grande filère éléfantiasis, un des pires maux parasitaire à mettre au sinistre palmarès des moustiques (avec la dengue, le paludisme, le chikungunya etc ).

Mais en 2018 je me suis souvenu de la recommandation de Notre Dame de Lourdes, transmise par Sainte Bernadette.

En effet, Bernadette Soubirous a déclaré que la Dame qu'elle voyait lui a dit : « Venez boire à la fontaine et vous y laver ». Depuis, les pèlerins boivent cette eau ou s'y baignent aux piscine.

Source : Wikipedia
ici

Juste en face de notre hôtel où loge LCE 28, sourd La Merlasse qui suit grosso modo la rue Mgr. Schoepfer et ses eaux abondante se mêlent au faible débit de la source de Massabielle.

Dillution sans doute à caractère homéopathique qui conserve aux eaux de Massabielle ses propriétés et assurent un débit suffisant aux pèlerins ...

Suivant cette précieuse recommandation et profitant des températures clémentes de septembre qui permettent de pérégriner en sandales faciles à ôter et à remettre.

Donc, jusqu'à six fois par jour je suis allé une dizaine de minutes entre les cérémonies, à la source, boire de son eau, m'en asperger le visage et surtout m'en frotter les mollets longuement. Et la jambe a commencé à dégonfler de façon spectaculaire.

Quelques instants avant le départ du car de retour vers Chartres, j'étais encore à la source et j'ai littéralement galopé pour rentrer à temps rejoindre le groupe.

Une dizaine d'heures de voyage immobile, mis à part trois haltes de restauration ... et à l'arrivée, stupéfaction : mon mollet n'avait pas du tout enflé !

Et depuis, malgré de longues séances en cuisine (mon activité favorite) où l'on piétine beaucoup, le mollet tient gaillardement le coup sans enfler d'un millimètre.

J'ai annulé la commande d'un lit médicalisé fort onéreux et donné tous mes médicaments, crèmes décongestionnantes etc. autour de moi.

Ma douche hygiénique quotidienne se termine, certes comme depuis toujours, glacée sur les mollets mais ce geste n'y ajoute rien !

Revenu au satu quo ante, je ne puis que louer (insuffisamment sans doute) Notre Dame de Lourdes et l'eau de Massabielle que la Sainte Vierge nous dispense.

Pierre.

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