En fait il suffit de savoir que l’auteur est professeur à l’université Notre Dame de l’Indiana, une université pourrie jusqu’à l’os, qui n’a plus rien de catholique.

On peut ajouter cette affirmation :

(…) le présent ouvrage fait abstraction de la foi et de l'enseignement ecclésiastique comme sources de connaissance (…)

C’est embêtant, parce que la foi (selon « l’enseignement ecclésiastique ») est la seule source de connaissance nécessaire au salut. Et que Jésus a quelque chose à voir avec le salut. (Et que sinon il n’a pas d’intérêt.)

On comprend que le monsieur (prêtre pourtant) se veut exclusivement scientifique, (dans un domaine où c’est impossible).

Alors, juste un petit exemple de sa rigueur. Il affirme que « frère, au sens physique », « est le sens naturel de adelphos chez Paul, Marc et Jean », continué chez Matthieu et Luc. Donc Jésus avait bien des frères et des sœurs « au sens physique ». Or chacun peut constater que saint Paul, dans ses épîtres, appelle « frères » une quantité de personnes qui ne sont jamais ses frères « au sens physique ». Plus largement, un petit décompte montre que le mot adelphos est employé 345 fois dans le Nouveau Testament, dont 81 fois pour désigner des frères et sœurs « au sens physique ». 31 fois le mot désigne les « frères et sœurs de Jésus ». Même en supposant qu’il s’agisse de frères et sœurs de Jésus « au sens physique » (ce que la foi, première source de connaissance, interdit), il resterait que 233 fois dans le Nouveau Testament (233 fois sur 345) le mot adelphos désigne des gens qui ne sont pas des frères et sœurs « au sens physique ».

Et bien entendu il n’y a pas eu de recensement à l’époque de la naissance de Jésus, qui est né à Nazareth, qui n’a pas changé l’eau en vin, n’a pas apaisé la tempête, n’a pas marché sur l’eau, etc. Mais il a prononcé 4 paraboles. Pas cinq ou six : quatre. Foi de Meier. Euh non. Sans la foi.

A mon humble avis, comme roman sur l’antique prophète palestinien qui a mal fini, il vaut mieux lire La vie de Jésus de Renan. C’est moins délirant comme prétention « scientifique », et c’est de la belle littérature française. Et ça ne fait pas 3.000 pages… Que je n’ai pas lues, naturellement. Je me suis contenté de faire un tour sur internet, sur des sites sérieux.

     

Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel. Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici. D'avance, merci !