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par Adso 2019-01-16 14:56:49
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Offices propres au Diocèse de Laval

Le 17 Janvier

FÊTE DE NOTRE-DAME DE PONTMAIN



A Matines

In I. Nocturno

De libro Ecclesiástici
lectio i
(vv. 11-16) In ómnibus réquiem quæsívi, et in hæreditáte Dómini morábor. Tunc præcépit, et dixit mihi Creátor ómnium, et qui creávit me, requiévit in tabernáculo meo, et dixit mihi : In Iacob inhábita, et in Israël hæreditáre, et in eléctis meis mitte radíces. Ab inítio et ante sǽcula creáta sum, et usque ad futúrum sǽculum non désinam, et in habitatióne sancta coram ipso ministrávi. Et sic in Sion firmáta sum, et in civitáte sanctificáta simíliter requiévi, et in Ierusálem potéstas mea. Et radicávi in pópulo honorificáto, et in parte Dei mei hæréditas illíus, et in plenitúdine sanctórum deténtio mea.

En toutes choses j’ai cherché du repos, et c’est dans l’héritage du Seigneur que je demeurerai. Alors a ordonné et m’a parlé le Créateur de l’univers; et celui qui m’a créée a reposé dans mon tabernacle, et il m’a dit: Habite dans Jacob, et, en Israël, place ton héritage ; et au milieu de mes élus tends tes racines. Dès le commencement et avant les siècles, j’ai été créée, et jusqu’au siècle futur je ne cesserai pas d’être, et dans l’habitation sainte, j’ai exercé devant lui mon ministère. Et aussi dans Sion, j’ai été affermie, et dans la cité sainte je me suis aussi reposée; et dans Jérusalem est ma puissance. Et j’ai pris racine dans le peuple que le Seigneur a honoré, et dans la part de Dieu, laquelle est son héritage, et dans l’assemblée entière des saints est ma demeure.

Lectio ii
(vv. 17-23) Quási cedrus exaltáta sum in Líbano, et quasi cypréssus in monte Sion : quasi palma exaltáta sum in Cades, et quasi plantátio rosæ in Iéricho : quasi olíva speciósa in campis, et quasi plátanus exaltáta sum iúxta aquam in platéis. Sicut cinnamómum et bálsamum aromatízans odórem dedi ; quasi myrrha elécta dedi suavitátem odóris : et quasi storax, et galbánus, et úngula, et gutta, et quasi Líbanus non incísus vaporávi habitatiónem meam, et quasi bálsamum non mistum odor meus. Ego quasi terebínthus exténdi ramos meos, et rami mei honóris et grátiæ. Ego quasi vitis fructificávi suavitátem odóris : et flores mei fructus honóris et honestátis.

Comme un cèdre, je me suis élevée sur le Liban, et comme un cyprès sur la montagne de Sion; comme un palmier, je me suis élevée à Cadès, et comme des rosiers à Jéricho; je me suis élevée comme un bel olivier dans les champs, et comme un platane sur le bord de l’eau, dans les places publiques. Comme le cinnamome et le baume aromatique j’ai répandu une odeur; comme la myrrhe de choix j’ai exhalé une odeur suave; et comme le storax, le galbanum, l’onyx, le stacté, et comme le Liban qui sort sans incision, j’ai rempli de vapeur mon habitation, et comme un baume non mélangé, est mon odeur. Moi, comme un térébinthe, j’ai étendu mes rameaux; et mes rameaux sont des rameaux d’honneur et de grâce. Moi, comme une vigne, j’ai produit des fruits d’une odeur suave; et mes fleurs sont des fruits d’honneur et de richesse.

lectio iii
(vv. 24-31) Ego mater pulchræ dilectiónis, et timóris, et agnitiónis, et sanctæ spei. In me grátia omnis viæ et veritátis : in me omnis spes vitæ et virtútis. Transíte ad me, omnes qui concupíscitis me, et a generatiónibus meis implémini : spíritus enim meus super mel dulcis, et hæréditas mea super mel et favum. Memória mea in generatióne sæculórum. Qui edunt me, adhuc esúrient, et qui bibunt me, adhuc sítient. Qui audit me non confundétur, et qui operántur in me non peccábunt : qui elúcidant me, vitam ætérnam habébunt.

Moi, je suis la mère du pur amour, et de la crainte, et de la science, et de la sainte espérance. En moi est toute la grâce de la voie et de la vérité; en moi toute l’espérance de la vie et de la vertu. Venez à moi, vous tous qui me désirez avec ardeur, et remplissez-vous de mes productions; car mon esprit est plus doux que le miel, et mon héritage l’emporte sur le miel et le rayon. Ma mémoire vivra dans les générations des siècles. Ceux qui me mangent auront encore faim, et ceux qui me boivent auront encore soif. Celui qui m’écoute ne sera pas confondu; et ceux qui agissent par moi ne pécheront pas. Ceux qui m’éclaircissent auront la vie éternelle.

In II. Nocturno


Grange de la maison Barbedette

lectio iv
Anno Christi millésimo octingentésimo septuagésimo primo, prouti addúcta réferunt monuménta, cum Gállia, effúsis longe per agrum hóstibus, quorum prima iam ágmina urbi Valli Guidónis instábant, último exítio haberétur próxima, et quivis humánæ spei præclúsus esset áditus, clementíssima Virgo María, ad quam úndique, in tanto pátriæ perículo, sollícita vota confluébant, cliéntibus adésse non dístulit. Etenim die mensis ianuáríi décima séptima, ad Pontem Medáni (vulgo Pontmain), diœcésis Valleguidonénsis vículum, véspere in cælo visa est, ac tres útique horas perpáucis, sed imprímis duóbus púeris cathólica pietáte excúltis, sese mitíssimo vultu conspiciéndam dedit. Erat ei discíncta vestis cærúlea, stellis áureis passim variáta: cærúlei étiam cálcei, auráto nexu exornáti: frontem vero, nigro semitéctam amíctu, qui a tergo pendébat, cingébat diadéma áureum, rubénti vitta distínctum. Splendidióres ínsuper tres stellæ, triángulum dispositióne effingéntes, summam visiónem signábant. Quæ, mánibus expánsis, ac benígne arrídens, púeros intuebátur. Paulátim, accíti fama prodígii, congregáti sunt loci huius íncolæ, qui memorátas tres stellas ipsi vidérunt. Párocho autem, qui arcéssitus est, adveniénte, statim crux parva et rubra in Deíparæ veste, ad sinístrum péctoris latus, impréssa est; ováta ínsimul forma cærúlea, cui intrórsum candélæ quátuor erant affíxæ, supérnam Dóminam circúmdedit.

L’an du Christ mil huit cent septante-et-un, ainsi que le rapportent des documents précis, l’ennemi avait envahi une grande partie du territoire français et les premières troupes approchaient déjà de Laval. La France semblait proche de la dernière extrémité et toute issue paraissait fermée à l’espérance humaine. Alors, la très clémente Vierge Marie, vers laquelle montaient de tous lieux des supplications anxieuses dans un si grand danger pour la patrie, ne tarda pas à se pencher vers ceux qui l’invoquaient. En effet, au soir du dix-sept janvier, à Pontmain, village du diocèse de Laval, elle a été vue dans le ciel et s’est manifestée avec un visage d’une grande douceur pendant trois heures à quelques enfants dont les deux premiers étaient d’une piété exemplaire. Elle avait une vêtement bleu, sans ceinture et parsemé d’étoiles d’or. Ses souliers étaient aussi bleus et avaient un nœud doré. Un diadème en or marqué d’un ruban rouge ceignait son front, à demi couvert d’un voile noir qui tombait sur l’arrière. Trois étoiles très brillantes disposées en triangle marquaient l’endroit de la vision bénie. La sainte Vierge, les mains étendues, souriait avec bienveillance et regardait les enfants. Peu à peu, appelés par le bruit du prodige, les habitants du village accoururent et virent les trois étoiles mentionnées. Dès l’arrivée du curé, qu’on était allé chercher, une petite croix rouge apparut sur la robe de la Mère de Dieu, sur la poitrine gauche ; une bande bleue ovale à l’intérieur de laquelle étaient fixées quatre chandelles vint entourer la Dame du ciel.




Les phases de l'apparition

lectio v
Dum iubénte párocho fundúntur Rosárii preces, gloriósa mundi Regína, nonnúllis cæli sidéribus deórsum recedéntibus, púeris visa est créscere, magis magísque stelláta. Nec dedignáta est piis, quæ subínde instituebántur, cánticis, modo fidéntem lætítiam, modo húmilem pœniténtiam redoléntibus, atténtam se et vultu et géstibus exhibére. Mox in albo tractu subter illíus pedes volvénte, una post áliam, aliquántulis moræ spátiis interiéctis, áureæ exarátæ sunt lítteræ, e quibus tandem vernácula lingua confécta sunt hæc verba, certátim a púeris recitáta: «At oráte, filíoli: Deus vos brevi témpore exáudiet. Fílius meus se præbet placábilem.» Tum Maríam circumstántes Spei Matrem grato cántico salutáre cœpérunt. Quæ ínterim, sublátis et advérsis mánibus, dígitos lente per vices movébat; púeri vero, mirábili ea visióne gestiéntes, clamitábant: «Quam pulchra est! quam pulchra est!» Súbito ante ipsam appáruit cruénta Fílii eius crucifíxi spécies, cui ádditus erat títulus gállice scriptus: Iesus Christus. Quam accéptam, una de inferióribus stellis síngulas candélas accendénte, ac dein supersisténte, Deípara Virgo ad púeros mœstíssima inclinávit. Sanguíneo autem crucifíxo evanescénte, expándit manus íterum, suavíssimos edens risus, ac simul exíguæ duæ cruces cándidæ super húmeros eius eréctæ sunt. Postrémo, dum círciter ad horam nonam serótinæ preces solvúntur, ipsa, quasi ascendénte albo velámine, sensim a puerórum óculis recéssit.

Alors que, au commandement du curé, on commença à réciter le Rosaire, la glorieuse Reine du monde grandit aux yeux des enfants et parut de plus en plus étoilée, à mesure que de nombreuses étoiles se retiraient par le bas. Elle ne méprisa pas les cantiques pieux qu’on se mit alors à chanter et montra par son visage et ses gestes tantôt une joie confiante, tantôt une humble pénitence. Bientôt, sur un bande blanche qui se déroulait sous ses pieds parurent l’une après l’autre, avec certains intervalles de temps, des lettres d’or qui disaient en français les paroles suivantes, lues avec certitude par les enfants : «Mais priez, mes enfants: Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher.» Alors, l’assistance se mit à saluer Marie par le cantique à Notre-Dame d’Espérance. Pendant ce temps, la Vierge leva les mains paumes vers les enfants et bougea lentement les doigts; les enfants, eux, sautant de joie devant cette vision miraculeuse, s’exclamaient: «Qu’elle est belle! Qu’elle est belle!» Aussitôt apparut devant elle l’image sanglante de son Fils crucifié, sur laquelle un titre indiquait: Jésus-Christ. Elle la prit en mains ; une des étoiles du bas alluma chaque chandelle et se tint ensuite en haut ; la sainte Mère de Dieu s’inclina vers les enfants en exprimant un profond chagrin. Le crucifix rouge disparaissant, elle étendit de nouveau les mains et sourit avec une grande douceur. En même temps se dressèrent sur ses épaules deux petites croix blanches. Plus tard, à la fin de la prière du soir, vers neuf heures du soir, la Sainte Vierge quitta les enfants, derrière un grand voile blanc qui monta et la couvrit.


Pontmain, église paroissiale

lectio vi
Haud írritus fuit faustus núntius: nam post paucos dies, intermíssis demum prǽliis, pactæ sunt indúciæ, próximæ pacis auspícium. Quare Epíscopus Valleguidonénsis, diútina et sollérti disquisitióne suscépta, inusitátum Dei Genitrícis porténtum ad Pontem Medáni, supernaturálibus signis notísque prǽditum, verum esse ac fide et veneratióne digníssimum pro suo múnere decrévit. Tunc ædes pulchérrimis artis opéribus ibídem exstrúcta fuit, quæ, Archisodalitátis canóniæ eréctæ sedes effécta, et sollémni ritu dedicáta, deinde a Pio décimo Basilicæ minóris título ac privilégiis cohonestáta est. Eo, et beneficiórum mémores, et præsens auxílium flagitatúri, frequéntes convéniunt, e finítimis præsértim regiónibus, pópuli; eo multi sacerdótes pio peregrinántium more, singillátim aut fidélium catervárum duces; item non pauci Sacrórum Antístites, quin et intérdum Románæ Ecclésiæ purpuráti Patres. Hinc in dies per Gálliam stellátæ Vírginis de Ponte Medáni nomen inclaréscit cultúsque diffúnditur. Quo tamen facti memória maióre celebritáte recolerétur, Pius undécimus Póntifex máximus, Cleri et pópuli Valleguidonénsis Ecclésiæ votis ánnuens, festum beátæ Maríæ Vírginis de Ponte Medáni Offício et Missa própriis quotánnis celebrándum indúlsit.

L’heureux événement ne demeura pas caché: en effet, peu de jours après, les combats ayant cessé, on signa un armistice qui promettait une paix prochaine. C’est pourquoi l’Évêque de Laval fit mener une longue et minutieuse enquête et reconnut aux signes et aux notes surnaturelles la vérité de la venue miraculeuse de la Mère de Dieu à Pontmain et, de son autorité, la déclara très digne de vénération et de foi. On construisit ensuite à l’endroit même une magnifique église qui, devenue le siège d’une Archiconfrérie érigée canoniquement, et solennellement consacrée, fut embellie ensuite par Pie X du titre et des privilèges de Basilique mineure. Y viennent de nombreux pélerins, surtout des régions voisines, reconnaissants des grâces reçues et implorant un secours. Y pélerinent de nombreux prêtres, soit individuellement, soit à la tête de groupes de fidèles. Y viennent encore de nombreux évêques, dont parfois des Cardinaux. De là grandit de jour en jour en France la renommée de la Vierge étoilée de Pontmain et son culte se répand. Enfin, pour honorer davantage la mémoire de l’apparition, le Pape Pie XI, répondant favorablement aux vœux du Clergé et du peuple du Diocèse de Laval, accorda que soit célébrés chaque année par la Messe et l’Office la fête de Notre-Dame de Pontmain.



In III. Nocturno

Léctio sancti Evangélii secúndum Lucam (c. 1, 26-35)
In illo témpore: Missus est Angelus Gábriel a Deo in civitátem Galilǽæ, cui nomen Názareth, ad Vírginem desponsátam viro, cui nomen erat Ioseph, de domo David, et nomen Vírginis María. Et ingréssus Angelus ad eam, dixit: Ave, grátia plena; Dóminus tecum: benedícta tu in muliéribus. Quæ cum audísset, turbáta est in sermóne eius: et cogitábat, qualis esset ista salutátio. Et ait Angelus ei: Ne tímeas, María, invenísti enim grátiam apud Deum: ecce, concípies in útero et páries fílium, et vocábis nomen eius Iesum. Hic erit magnus, et Fílius Altíssimi vocábitur, et dabit illi Dóminus Deus sedem David, patris eius: et regnábit in domo Iacob in ætérnum, et regni eius non erit finis. Dixit autem María ad Angelum: Quómodo fiet istud, quóniam virum non cognósco? Et respóndens Angelus, dixit ei: Spíritus Sanctus supervéniet in te, et virtus Altíssimi obumbrábit tibi. Ideóque et quod nascétur ex te Sanctum, vocábitur Fílius Dei.

En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée appelée Nazareth, vers une vierge qui était fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph; et le nom de la vierge était Marie. Etant entré où elle était, il lui dit: « Salut, pleine de grâce! Le Seigneur est avec vous; vous êtes bénie entre les femmes. » Mais à cette parole elle fut fort troublée, et elle se demandait ce que pouvait être cette salutation. L’ange lui dit: « Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. Voici que vous concevrez, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé fils du Très-Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il règnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n’aura point de fin.» Marie dit à l’ange: «Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais point l’homme?» L’ange lui répondit: «L’Esprit-Saint viendra sur vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre. C’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu.»

Homilía sancti Bernárdi Abbátis (A la louange de la Vierge mère [Homélies sur l’évangile Missus est, de l’Annonciation] 4, 8: SC 390, 224-226)
lectio vii
Audísti, Virgo, factum, audísti et modum: utrúmque mirum, utrúmque iucúndum. Iucundáre, fília Sion, et exsúlta satis, fília Ierúsalem. Et quóniam audítui tuo datum est gáudium et lætítia, audiámus et nos a te respónsum lætítiæ quod desiderámus, ut iam exsúltent ossa humiliáta. Audísti, inquam, factum, et credidísti; crede et de modo quod audísti. Audísti quia concípies et páries fílium; audísti quod non per hóminem, sed per Spíritum Sanctum. Exspéctat Angelus respónsum; tempus est enim ut revertátur ad eum qui misit illum. Exspectámus et nos, o Dómina, verbum miseratiónis, quos miserabíliter premit senténtia damnatiónis.

O Vierge, vous avez entendu ce qu’il fait, vous avez aussi entendu son moyen choisi, tous deux merveilleux, tous deux pleins de joie, «Réjouis-toi donc, fille de Sion, bondis de joie, fille de Jérusalem» (cf. Zac 9, 9). Et puisque «à ton oreille ont été apportées la joie et l’allégresse» (Ps 50, 10), entendons à notre tour la joyeuse réponse que nous désirons pour que désormais «les os humiliés tressaillent de joie» (Ibid.). Je dis: vous avez entendu ce qu’il fait et vous avez cru; croyez aussi au moyen choisi que vous avez entendu. Vous avez entendu que «vous alliez concevoir et enfanter un fils» (Lc 1, 31); vous avez entendu que ce ne serait pas d’un homme, mais «de l’Esprit Saint» (Lc 1, 35). L’Ange attend votre réponse: «Il est temps qu’il retourne à Celui qui l’a envoyé» (Tob 12, 20). Nous aussi, ô notre Dame, nous attendons un mot de commisération, nous qu’accable misérablement la sentence de damnation.

lectio viii
Et ecce offértur tibi prétium nostræ salútis: statim liberábimur, si conséntis. In sempitérno Dei Verbo facti sumus omnes, et ecce mórimur; in tuo brevi respónso sumus reficiéndi, ut ad vitam revocémur. Hoc súpplicat a te, o pia Virgo, flébilis Adam cum mísera sóbole sua exsul de paradíso. Hoc Abraham, hoc David, hoc céteri flágitant sancti Patres, patres scílicet tui, qui et ipsi hábitant in regióne umbræ mortis. Hoc totus mundus, tuis génibus provolútus, exspéctat: nec immérito, quando ex ore tuo pendet consolátio miserórum, redémptio captivórum, liberátio damnatórum, salus dénique universórum filiórum Adam, totíus géneris tui.

Et voici que vous est offert le prix de notre salut: nous serons immédiatement délivrés si vous acceptez. Tous, nous avons été créés dans la Parole éternelle de Dieu, et voici que nous mourons; par votre brève parole nous devons être recréés pour être rappelés à la vie. O Vierge pleine de tendresse, c’est cette réponse que vous supplie de donner le pauvre Adam avec sa malheureuse descendance exilée du Paradis. C’est elle qu’implorent de vous Abraham, et David, et tous les autres saints Patriarches qui sont vos pères, et «qui habitent eux aussi au pays de l’ombre de la mort» (Is 9, 2). C’est elle qu’attend le monde entier prosterné à vos genoux. Il n’y a rien là d’injuste puisque de vos lèvres dépend la consolation des malheureux, le rachat des captifs, la délivrance des condamnés, en un mot le salut de tous les fils d’Adam, de toute ta race.

lectio ix
Da, Virgo, respónsum festinánter. O Dómina, respónde verbum, quod terra, quod ínferi, quod exspéctant et súperi. Ipse quoque ómnium Rex et Dóminus quantum concupívit decórem tuum, tantum desíderat et responsiónis assénsum, in qua nimírum propósuit salváre mundum. Et cui placuísti in siléntio, iam magis placébis ex verbo, cum ipse tibi clamet e cælo: «O pulchra inter muliéres, fac me audíre vocem tuam.» Si ergo eum tu fácias audíre vocem tuam, ipse te fáciet vidére salútem nostram.

O Vierge, donnez vite une réponse. O notre Dame, dites la parole que la terre, que les enfers, que les cieux même attendent. Autant le Roi et Seigneur de tous «a lui-même désiré votre beauté» (Ps 44, 12), autant désire-t-il aussi le consentement de votre réponse au moyen de laquelle il a décidé de sauver le monde. Si votre silence lui a plu, maintenant c’est votre parole qui lui plaira bien davantage puisque lui-même vous crie du ciel: «O vous, belle entre les femmes» (Ct 1, 7), « faites-moi entendre votre voix» (Ct 8, 13). Si donc, vous, vous lui faites entendre votre voix, lui vous fera voir notre salut.

A LA MESSE

     

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 17/01 - Notre-Dame de Pontmain par Giacomo123  (2019-01-16 14:39:03)
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      Prières, Litanies et Neuvaine à Notre Dame de Pontmain par ami de la Miséricorde  (2019-01-16 23:33:06)


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