Cette fête jadis célébrée le 18 décembre n'a laissé, apparemment aucune trace dans la liturgie tridentine.
Elle n'était plus conservée avant 1960 que dans quelques ordres religieux : prêcheurs ou carmes.
Elle portait toutefois un souvenir lointain : la date primitive de la fête de l'Annonciation, dont il reste un vestige à l'évangile du mercredi des Quatre-Temps de l'Avent.
L'Annonciation, la Visitation et la prédication de s. Jean Baptiste étaient commémorés et fêtés pendant l'Avent. La fête de l'Annonciation est toujours célébrée le 6e dimanche de l'Avent dans le rit ambrosien. La saint-Joseph y était, il y a peu encore, fixée au 12 décembre.
Dans les pays "gothiques" l'Annonciation était le 18 décembre. La liturgie hispanique dite "mozarabe" donne au 18 décembre des textes très anciens et d'une grande profondeur. Lorsque après la Reconquista, les espagnols cantonnèrent le rit gothique ou hispanique à la ville et au diocèse de Tolède pour pratiquer le rit romano-franc, la popularité du 18 décembre était telle qu'une fête nouvelle y fut conservée : l'"Expectatio partus", ou en castillan la "Esperanza", dans laquelle on lisait un sermon de s. Alfonse de Tolède. Le prénom féminin Esperanza qui se porte encore en Espagne est lié à cette fête du 18 décembre.
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