...pour nuancer une opinion que vous avez émise il y a quelques jours à propos de l’apprentissage des langues :
“Quand on est petit, on apprend aisément, mon mérite en l'occurrence est donc assez limité !”
Non seulement vous étiez doué, mais le mérite n’est certainement pas pour rien dans votre réussite, sans parler de votre motivation.
Mon fils François, actuellement doctorant comme vous le savez, avait éprouvé dans son enfance tellement de peine à apprendre – même sa langue maternelle – que, bien qu’aidés de son grand-père et de son parrain, l’un comme l’autre très compétents en latin et en grec, nous avons dû renoncer, d’un commun accord avec eux, à l'initier plus longtemps au latin : son retard était tel qu’en insistant, nous courrions le risque, soit de devoir abandonner l’enseignement à domicile, soit d’avoir à nous expatrier afin d’échapper aux contraintes de la législation !
En revanche, nous venions à peine d’offrir à nos enfants un petit “orgue” électronique
Casio que François y déchiffrait les partitions plus rapidement que les textes de français, ce à quoi je n’étais jamais parvenu, même après quatre ans de piano ! Je suis convaincu que ce sont ses études musicales ultérieures qui, en le motivant, lui ont permis d’acquérir la mémoire et l’ouverture intellectuelle dont il a témoigné dans la suite de ses secondaires et à l’université.
Mais ceci dit, vous soulignez à juste titre que, comparativement aux autres époques de la vie, la première enfance est l’âge idéal pour apprendre les langues. Et mon fils serait le dernier à vous contredire, lui qui essaie péniblement de résorber son retard de ce côté-là...
Saint Avent à vous aussi !
V.