mais je n'ai pas lu tous les livres comme le poète.

Au demeurant si l'argument avait été valable lors de la création du Secrétariat pour l'unité des chrétiens, point de départ de l'actuel conseil pontifical, on aurait eu tout le temps en près de 60 ans de rattacher la commission des relations avec le judaïsme avec l'autre conseil pontifical qui traite du dialogue interreligieux.

Je ne crois pas du tout à la thèse de la simple conjoncture : le cardinal Bea était certes polarisé sur les relations avec le judaïsme et ce qui est devenu Nostra aetate était au départ une Déclaration sur les Juifs à son initiative. L'élargissement du texte milite, à l'inverse, pour le détachement de l'unité de chrétiens. Or Nostra aetate est la charte du secrétariat qui fut créé pour un dialogue avec les autres religions mais sans le judaïsme.
Le décret de Vatican II qui traite de l'oecuménisme est d'ailleurs Unitatis redintegratio.

Bref il y a un choix conscient qui valorise le lien particulier entre christianisme et judaïsme pré-chrétien et l'actuel post-chrétien constitué pour partie dans le rejet du judéo-christianisme des débuts.

Dans son langage avec circonvolutions et "ecclésialement correct", c'est bien ce que dit le cardinal Koch dans cette interview de 2017.

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