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Retour vers le futur
par Abbé Néri 2018-11-21 22:10:32
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Est un film de science-fiction américain réalisé par Robert Zemeckis, sorti en 1985.

L'intrigue relate le voyage dans le passé d'un adolescent, Marty McFly, à bord d'une machine à voyager dans le temps fabriquée par le docteur Emmett Brown à partir d'une voiture de modèle DeLorean DMC-12. Parti de l'année 1985 et propulsé en 1955, Marty, aidé du « Doc » de 1955, doit résoudre les paradoxes temporels provoqués par ses interventions dans le passé et trouver le moyen de faire fonctionner la machine pour retourner à son époque d'origine.

Je retiens de cette fiction le vertige provoqué par les paradoxes temporels d’un telle voyage.

Pour certains le TEMPS serait la somme des états successifs de notre univers.

On peut alors se le représenter par une flèche orientée qui va d’AVANT vers APRES en passant par MAINTENANT.

Contrairement à l’Espace où l’on peut avancer ou reculer, le TEMPS semble aller dans un seul sens : du PASSE vers le FUTUR.

Après avoir appréhendé la notion de TEMPS, les plus curieux se sont demandés si on pouvait voyager sur cette flèche.

Tout d’abord, il faut choisir un sens : aller dans le futur ou dans le passé ?

Si un voyage physique dans le temps reste largement de l’ordre de la fiction, on peut néanmoins se déplacer en esprit par les témoignages de l’histoire où par la foi qui nous découvre tant des évènements qui remontent au début de la création que ceux qui concernent la fin de l’histoire dans le futur.

Allons un peu vers le passé.

Des documents précis nous proportionnent une information claire sur un aspect d’un évènement qui a eu en effet considérable au moment où il s’est produit et dont les répercutions sont encore perceptibles aujourd’hui.

Il s’agit du Concile Vatican II au cours duquel fut introduit ce qui certains considèrent comme un changement de paradigme dans l’Eglise et qu’a rendu ce Concile atypique.

A peine élu au souverain pontificat Paul VI, au moment de l’ouverture de la deuxième session du Concile rappelait aux pères conciliaires les objectifs fixés à leur assemblée par son prédécesseur :

« Vous avez appelé vos Frères, successeurs des apôtres, non seulement à poursuivre l'étude doctrinale interrompue et le travail législatif suspendu, mais à se sentir unis au Pape dans l'unité d'un Corps pour recevoir de sa part soutien et direction afin « que le dépôt sacré de la doctrine chrétienne soit mieux conservé et présenté de façon plus efficace. »

Mais tout en marquant de la sorte l'objectif le plus élevé du Concile, vous lui avez joint un autre but plus urgent et de nature actuellement plus bienfaisante, le but pastoral, en déclarant :

« Nous n'avons pas comme premier objectif de discuter certains chapitres fondamentaux de ta doctrine de l'Eglise... mais plutôt que cette doctrine soif approfondie et exposée de la façon que répond aux exigences de notre époque. »

En rappelant les deux objectifs signalés par Jean XXIII, Paul VI souligne celui qu’il considère comme étant le plus urgent et bienfaisant : le but pastoral. C’est-à-dire que la doctrine soit exposée d’une manière qui réponde aux exigences de notre époque.

Et alors, passant à cette partie de la doctrine qui concerne l’Eglise il précise d’avantage la méthode pastoral en évitant les définitions dogmatiques :

« L'heure est venue, Nous semble-t-il, où la vérité concernant l'Eglise du Christ doit être explorée, ordonnée et exprimée, non pas peut-être en ces formules solennelles qu'on nomme définitions dogmatiques, mais en déclarations du Magistère ordinaire, dans lesquelles l'Eglise se dit à elle-même, de façon plus explicite et toujours digne de foi, ce qu'elle pense d'elle-même. »

Mettant donc de côté les définitions dogmatiques, on glisse dans une forme d’introspection où l’Eglise se dit à elle-même, ce qu’elle pense d’elle-même. Ou exprimée d’une autre manière apporter à L’Eglise une meilleure conscience de soi, comme le dit littéralement Paul VI :

« A personne n'échappera l'importance d'une telle mission doctrinale qui est confiée au Concile et dont l'Eglise peut retirer une conscience de soi, lumineuse, exaltante et sanctifiante. »

Venons au Présent

Puisque l’Eglise ne se réduit pas à sa hiérarchie, mais qu’elle s’étende jusqu’au moindre de ses fidèles il est dans la logique du principe introspectif de la conscience de soi, que la pensée de tous soit prise en considération.

Par la constitution apostolique Episcopalis communio, publiée le 18 septembre 2018 et datée du 15 septembre, le pape François donne plus de poids au Synode des évêques, en renforçant la collégialité épiscopale et en le mettant plus à l’écoute des fidèles.

Dans le site web de La croix on trouve cette synopsis du document :

« Le texte tire parti de l’expérience des assemblées synodales de 2014 et 2015 et innove en donnant plus de poids aux décisions du Synode. Si le Synode reste « des évêques », ceux-ci doivent savoir se mettre « à l’écoute de la voix du Christ qui parle à travers le Peuple tout entier », il doit « devenir un instrument privilégié » de cette écoute.

La constitution apostolique prévoit que chaque assemblée sera précédée d’une « consultation du Peuple de Dieu », à travers notamment les diocèses, les instituts religieux et les associations de laïcs. La possibilité d’une réunion pré synodale est instituée.

Le pape François souhaite mieux articuler primauté pontificale et collégialité épiscopale. Le travail synodal s’achèvera par un document rédigé par une commission composée de membres élus par l’assemblée et nommés par le pape, texte soumis à l’approbation du Synode, « recherchant dans la mesure du possible l’unanimité morale ».

Le pape ouvre la possibilité que ce Document final participe du magistère pontifical ordinaire : soit, pour un Synode consultatif, en l’approuvant expressément, soit, dans le cadre d’un Synode auquel le pape aurait donné un pouvoir délibératif, en le ratifiant et en le promulguant. Dans ce dernier cas, comme lors d’un concile, le texte serait solennellement signé par le pape et les membres du Synode. »

Retours vers le futur

Sans avoir besoin d’un véhicule spatio-temporel, on peut par la foi fondée sur la révélation savoir où conduira un tel égarement dans le gouvernement de l’Eglise.

On a là, la raison d’une perte de la foi si généralisée que saint Luc nous dit dans son Evangile :

« Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard? Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? » (18 ;7-8)

Commentant ce passage de l’Evangile saint Bède le vénérable dit :

« Lorsque le Créateur tout-puissant apparaîtra sous la forme du Fils de l’homme, les élus seront en si petit nombre, que la ruine du monde sera comme accélérée, moins par les instantes prières des fidèles que par l’indifférence et la tiédeur des autres. »

     

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