Je viens de lire « le pape dictateur » d’Henry Sire. C’est l’habituelle accumulation de sexe et de fric que les liseurs du FC connaissent bien. McCarrick n’est même pas cité : c’était avant le rapport Vigano. J’ai relevé les trois passages ci-dessous. Je ne partage pas le point de vue de Candidus selon lequel il aurait sa place à Sainte Anne de Charenton. Fourbe, psychologiquement déséquilibré, et conflictuel comme l’a décrit sa hiérarchie jésuite : ok.
1) Le père du futur pape, Mario José Bergoglio, est un immigré italien venu du Piémont et sa mère, Régina Maria Sivori, née en Argentine, est fille d'immigrés italiens venant de Ligurie.
Sire : « (Le) père, comptable (ou cheminot ?), avait du mal à vivre de son métier. Les signes de tension que l’on devine au sein de sa famille ne sont pas simplement économiques. Adulte, Jorge ne parlait guère de ses parents. Après la naissance de son cinquième enfant, sa mère a été un temps invalide, se voyant contrainte de céder l’éducation de ses enfants à une femme nommée Concepcion. Jorge a rendu honneur à cette remplaçante en la qualifiant de femme bonne, mais non sans avouer l’avoir fort mal traitée lorsque, des années plus tard, elle est venue lui demander son aide alors qu’il était devenu évêque de Buenos Aires. Il la renvoya, pour reprendre ses propres paroles, « rondement et de manière très désagréable ». L’incident laisse deviner des tensions passées enfouies, mais qui peuvent fournir un indice quant à la personnalité énigmatique de Bergoglio. »
2) Après une année (1971-1972) de Troisième An à Alcalá de Henares en Espagne, Jorge Mario Bergoglio est nommé maître des novices du Colegio Máximo San José, institution jésuite de San Miguel, en 1972, et fait profession solennelle le 22 avril 1973. Trois mois plus tard, le 31 juillet 1973, âgé d'à peine trente-six ans, il est nommé provincial des jésuites d'Argentine en remplacement de Ricardo O'Farell pour une durée de six ans. La Compagnie est alors appauvrie en vocations et se trouve divisée sur la question de la théologie de la libération – vis à vis de laquelle la position de JMB est contrastée.
Sire : « C’est à ce moment-là que le père Bergoglio fut appelé au raccommodage de la Province. Tâche dont il s’acquitta de manière exceptionnelle. Au cours des six années où il fut provincial, il fit rétablir l’ordre, et la Province commença à se remettre. Au début des années 1980 on comptait une centaine d’étudiants au séminaire philosophique et théologique : c’était davantage qu’aux heureux temps d’avant le déclin. Bien peu de Provinces de la Société, en ces temps troublés, pouvaient se glorifier d’être aussi florissantes. »
3) De 1979 à 1992, c’est la traversée du désert pour Jorge Mario Bergoglio. Il faut attendre 1992 pour que l’archevêque de Buenos Aires, Mgr Quarracino, jadis ami de la junte, le sorte de son exil provincial et l’appelle comme évêque auxiliaire. On a dit que c’est le cardinal de Curie argentin Pironio qui a conseillé à l’archevêque de choisir Mgr JMB comme son successeur à Bs As « en raison de sa piété ». Mgr Pironio, évêque de Mar del Plata en 1972, exfiltré à Rome en 1975 pour échapper aux attentats, a constamment oscillé entre les montoneros et les juntes. Adepte de la théologie de la libération, guide spirituel et ami du jésuite révolutionnaire Mugica, confesseur de Paul VI, il n’en a pas moins rencontré à plusieurs reprises le général Videla et fait l’éloge de sa junte.
Sire : « Etant donné que le jésuite Bergoglio allait avoir besoin d’une dispense pour accepter cette nomination, il était indispensable d’obtenir un rapport de son Ordre. Le cardinal Quarracino en fit la demande en 1991. Ce fut le général des Jésuites qui le fournit, et il constitue l’étude de caractère la plus accablante de Jorge Bergoglio que quiconque ait rédigée avant son élection au Siège de Pierre. Le texte de ce rapport n’a jamais été rendu public, mais ce qui suit a été rapporté par un prêtre qui y eut accès avant sa disparition des archives des Jésuites. Le père Kolvenbach (successeur d’Arrupe) y accusait Bergoglio d’une série de défauts allant de l’utilisation habituelle de langage grossier, à la fourberie, la désobéissance dissimulée sous un masque d’humilité, et le manque d’équilibre psychologique. Pour ce qui est de son aptitude à une future fonction épiscopale, le rapport soulignait sa personnalité conflictuelle en tant que Provincial de son propre Ordre. »