Au-delà des possibles attaques contre le clergé d'esprit traditionnel, un point me paraît d'une importance particulière, celui où l'auteur parle d'une "Eglise de l'arbitraire".
En effet, si l'on donne à la fameuse question Qui suis-je pour juger ? toute son extension, toute sa portée potentielle, c'est sur le règne de l'arbitraire que l'on débouche dans la mesure où avec le jugement, ce sont les règles du droit que l'on a implicitement supprimées.
Il me paraît à cet égard significatif qu'on se soit contenté d'une démission de Mgr McCarrick de sa dignité cardinalice sans lui intenter aucun procès canonique ; de même qu'il ne me semble pas qu'on ait intenté le moindre procès dans les formes canoniques pour expulser de leurs sièges, à tort ou à raison, certains prélats mal vus des promoteurs du nouveau cours : on ne juge personne, mais l'on excuse ou l'on frappe, précisément, sans jugement - alors que c'est bien comme juges des douze tribus d'Israël que Notre-Seigneur a établi ses apôtres.
On l'oublie trop souvent, le corollaire de la critique du juridisme (évidemment latin - comme si c'était une tare, alors que ce même juridisme latin a été le plus sûr rempart des libertés de l'Eglise), c'est fréquemment la voie libre à l'envie de dominer et à l'exercice arbitraire et illimité du pouvoir.
Peregrinus
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