j'aimerais avancer un peu dans le De Deo uno du P. Garrigou-Lagrange
Avez-vous l'intention de prendre en main tour à tour tous les commentaires à la Somme du savant dominicain - facilement le théologien catholique le plus éminent du XXe siècle ?
Et lisez-vous en latin ?
De Deo uno de 1938 n'existe pas en français de toutes façons, autant que je sache.
C'est remarquable !
Je n'ai pas tout lu, évidemment, mais si l'on excepte son
De revelatione en deux tomes (s'arrêter à la 2e édition de 1921, l'ouvrage paraît très abrégé à partir de la 3e éd.), je goûte personnellement plus ses oeuvres françaises (
La synthèse thomiste, et
Dieu Son existence et Sa nature notamment), car je ne peux m'empêcher de lire ses manuels latins d'un oeil de latiniste, et ce latin est très sec, même s'il est fondamentalement correct (le pire de ce point de vue est Van Noort, mais passons), mais vous direz, sans doute à juste titre, que ce n'est pas l'approche à prendre.
Si toutefois il est licite de combiner un vrai plaisir littéraire de latiniste avec de la théologie saine et pure, je vous conseille, pour un autre été, l'
Introductio in S. Theologiam dogmaticam ad mentem D. Thomae Aquinatis, de Konstantin v. Schaezler, Ratisbonne 1882.
Ouvrage postume de ce rejeton remarquable d'une famille baroniale protestante du Palatinat, qui vécut de 1827 à 1880, revenu au catholicisme en 1850, prêtre en 1856, jésuite entre 1851 et 1857, dominicain entre 1862 et 1879 pour redevenir jésuite, il fut
peritus du cardinal Dechamps au Concile du Vatican et depuis 1874 consulteur du Saint Office à Rome, très apprécié du pape Pie IX.