Cher Monsieur,
Il se trouve que ce que l'on appelle la "Résistance" ne m'est pas totalement inconnu.
J'ai relativement bien connu un jeune qui est aujourd'hui à Avrillé, et avec qui j'avais des relations tout à fait cordiales.
Je connais aussi un peu une famille dont une partie a un temps basculé dans votre mouvance, avant me semble-t-il de se raviser.
Je me garderais donc bien de toute forme de caricature. Je ne doute pas qu'il y ait dans vos chapelles des laïcs et même des ecclésiastiques bien intentionnés. Je passe donc sur le ton de violence et d'amertume qui prévaut chez ceux des "résistants" qui sévissent sur la toile en accablant d'insultes et de jugements téméraires tous ceux qui ne pensent pas comme eux (j'ajoute qu'en ce qui me concerne personnellement je ne leur en veux pas, car les épithètes dont on a pu me qualifier pour ma petite série de l'année dernière sur la Révolution française m'ont je dois le dire beaucoup diverti).
Mais hélas, oui, il existe, structurellement, un sectarisme de votre mouvance, qui cristallise tout ce qu'il y a de plus discutable et de moins reluisant dans le combat traditionaliste depuis quarante ans au moins.
Ce sectarisme, c'est celui des prétendues doctrines qui fondent la "Résistance", le refus par principe de communiquer avec les pasteurs avoués et envoyés par l'Eglise, avec les évêques établis par l'Esprit-Saint pour gouverner l'Eglise de Dieu, pour parler le beau langage du concile de Trente.
Il en résulte d'ailleurs beaucoup d'inconséquences. Que dire de ces prêtres et de ces laïcs, qui croient avoir le monopole de la doctrine, et inventent et défendent avec la dernière intolérance des dogmes nouveaux - sur l'Eglise, son autorité, sa juridiction, ses sacrements etc. - que je ne dis pas hérétiques, mais tout simplement délirants et insensés. La "doctrine" résistante, c'est un royaume divisé contre lui-même.
La vérité est que l'on fait passer pour de la doctrine des constructions rétrospectives destinées à justifier des attitudes pratiques mal considérées et déclarées intangibles ; c'est là qu'est tout le drame.
Le sectarisme dont on parle n'est donc pas à prendre premièrement au sens moral, mais au sens le plus strict. Les bruyantes proclamations de nullam partem résument tout : proclamer que l'on ne veut, par principe, avoir aucune part avec le pape et les évêques, c'est se proclamer une secte. Il n'est pas besoin d'aller plus loin.
C'est pourquoi vous ne me verrez jamais à l'un des offices de vos prêtres. Je ne veux pas avoir la moindre part avec ceux qui ne veulent pas en avoir avec l'Eglise de Dieu.
Peregrinus
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