Maternité de la Sainte Vierge
Voilà une nouvelle dignité créée sur la terre; c'est la dignité de la Mère de Dieu, qui renferme de si grandes grâces, qu'il ne faut ni tenter ni espérer de les comprendre par la pensée. Celui que le Père a engendré avant l'aurore, est conçu dans les chastes entrailles de Marie; celui qui l'a créée est formé de son sang; la splendeur du Père, l'image de sa gloire, le Saint des Saints habite en elle, et veut naître d'elle.
La Vierge sainte peut dire aussi de ce Roi immortel des siècles, de ce Père du siècle à venir: celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis mes complaisances. Saint Thomas d'Aquin ne craint pas d'avancer que la maternité divine associe en quelque sorte Marie à l'auguste Trinité et forme entre elle et les trois personnes adorables la plus étroite alliance qu'on puisse imaginer entre Dieu et une pure créature. En contemplant ces chastes mystères, nous ne sommes plus dans ce monde, notre conversation est au ciel.
Sur la sainte communion
Jésus-Christ a voulu en un sens réel nous communiquer le bonheur de sa sainte Mère; dans la divine eucharistie, il s'unit intimement à nous, il nous donne son corps et son sang pour nourriture : Qui me mange, dit-il, demeure en moi et je deùere en lui. Comme mon Père est vivant, et que je vis pour mon Père: ainsi celui qui me mange vivra par moi. Purifions donc notre corps et notre esprit, puisque nous devons être unis à Jésus-Christ, selon l'un et selon l'autre. Rendons-nous dignes de recevoir ce corps virginal, ce corps conçu d'une vierge, né d'une vierge.
Que d'effets la Sainte Eucharistie ne produit-elle pas en nous ? Non seulement Jésus-Christ contracte avec celui qui le reçoit dans son divin sacrement une admirable union, mais la sainte Eucharistie prduit beaucoup d'autres effets dans une âme bien préparée : d'abord elle la nourrit, puis elle la fortifie; ensuite elle l'éclaire; et enfin, elle l'échauffe et l'embrase d'un saint amour.
Pour bien la recevoir nous devons y apporter les dispositions nécessaires. Nous avons vu quelles vertus étaient nécessaires à Marie pour qu'elle pût devenir Mère de Dieu : une pureté virginale, une humilité profonde, une obéissance parfaite, la preuve la plus dure de son amour pour Dieu, et une foi à toute épreuve; ajoutez-y les désirs les plus ardents pour la venue du Messie, bien plus vifs en son coeur que dans celui des patriarches et des prophètes: Voilà ce qui doit nous apprendre quelle préparation nous devons apporter à la table sainte. La plus essenteille de ces dispositions est sans doute la pureté de consience : O homme ! s'écrit saint Jean Chrysostome, considère l'excellence de l'honneur que tu reçois à la sainte table ! A moins que la foi ne manque, qui ne serait, à la vue de ce miracle de charité, tout brûlant d'amour pour Jésus-Christ et plein d'une sainte ardeur de s'unir à son corps adorable ?
Pieuse maxime : L'oraison est la seule porte par laquelle toutes les grandes grâces et faveurs de Dieu entrent dans l'âme : mais cette porte étant une fois fermée, je ne sais par quelle autre voie il les pourrait donner.
Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
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