MAI, le mois de Marie : 9ème jour :
Retour de Marie dans sa famille
Rien assurément n'est plus doux au coeur de la Vierge sainte que de pouvoir passer sa vie dans le saint temple et à l'ombre du tabernacle, car elle était persuadée, comme son auguste aïeul, qu'un jour passé devant l'autel du Très-Haut vaut mieux que mille années sous les tentes des pécheurs. Mais Marie ignorait ce que c'était que de s'attacher à sa volonté propre, quelque pieuse qu'elle parût; elle retourna donc avec une simplicité docile, aussitôt qu'en fut venu le jour, dans la maison de saint Joachim et de sainte Anne.
Son âme était elle-même le temple vivant de la divinité et toutes les vertus y avaient établi leur demeures; la douceur et l'esprit de paix respiraient dans ses actions comme dans ses paroles, sa vue seule était une leçon de vertu. Heureuses les familles où règnent ainsi le support mutuel et cette douceur inaltérable, soeur chérie de la charité.
Sur la douceur
La douceur maîtrise les passions. Ce qu'après Dieu nous devons d'abord respecter, c'est sans doute notre âme et notre raison, et comment y parvenir, sinon en leur donnant un empire absolu sur nos passions sur les vertus propres à les mortifier ? Entre ces vertus, il n'est pas de plus efficace que la douceur. Les hommes doux auront la terre pour héritage et jouiront d'une paix abondante, dit le roi-prophète. L'homme qui se laisse emporter par la colère ou l'impatience, au lieu de trouver un remède au mal qui le contrarie, ne fait que l'aggraver. L'homme doux au contraire n'agit qu'en ayant pris conseil de la raison et de la foi, ce qui lui évite un tardif repentir.
La douceur nous concilie le prochain. Elle est une vertu de société et n'a pas seulement l'avantage de rendre un homme maître de son coeur, mais le rend encore maître de celui des autres.
La douceur qu'il ne faut pas confondre avec la faiblesse, attire les bénédictions de Dieu. Il n'appartient qu'à Dieu de régler les jugements des hommes et de les guider dans les voies du salut. C'est aux âmes douces et paisibles dit le prophète, qu'il ouvre ses sentiers étroits, mais sûrs, qui mènent à la vie éternelle.
Pieuse maxime : Celui-là recule qui, dans la voie de Dieu, n'avance point.
Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
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