MAI, le mois de Marie: 4ème jour :
Nativité de la Sainte Vierge
L'himilité de Marie fut toujours proportionnée à ses grandeurs, c'et à dire qu'aucune voix mortelle n'en saurait exprimer la perfection. Ne soyons donc pas surpris qu'aucun éclat n'environne sa naissance, et que les hommes n'aient pas connus d'abord le don admirable que le ciel leur accordait. Il en fut tout autrement dans la céleste Jérusalem. L'adorable Triinité fixe les regards d'amour sur l'enfant nouveau-né, qui brille comme une étoile toute radieuse parmi tant d'astres, dont la clarté a été ternie.
Les Anges la voient et sont ravis de l'éclat qui la couronne. Au lieu d'un enfant, souillée comme les autres par le péché originel, c'est la plus parfaite des créatures, qui se présentent à leurs regards. Aussi s'écrient-ils avec admiration : Qui est celle qui s'élève au désert, resplendissante comme l'aurore, belle comme la lune, éclatante comme le soleil ? Ils reconnaissent en elle cette vierge sainte, dont l'oracle divin avait prédit l'incomparable perfection de ses paroles : Que toutes vos démarches sont belles, ô fille des rois ! dont tous les pas seront toujours marqués par une droiture, une pureté, une beauté éminente.
Marie a compris dès le principe qu'elle ne vient au monde que pour se sauver par un amour parfait de Dieu; ne comprendrons-nous jamais, comme elle, une vérité aussi essentielle.
Sur la nécessité de travailler à son salut
Nous n'avons rien de plus essentiel à penser qu'à sauver notre âme. De là dépend pour nous une félicité sans fin, comme aussi un malheur sans terme. Peu d'hommes cependant songent à se sauver. Quand notre divin Maître ne nous aurait pas enseigné cette triste vérité : Beaucoup sont appelés et peu sont élus, il suffirait de jeter les yeux autour de nous et de nous considérer nous-mêmes, pour être convaincus que le nombre de ceux qui se sauvent est petit, en comparaison de ceux qui se perdent.
Le salut dépend beaucoup de notre volonté. Il est certain que Dieu veut notre sanctification, que jamais il ne permettra que la tentation ne soit au-dessus de nos forces; mais que ses grâces seront toujours en rapport avec les épreuves auxquelles nous seront exposées.
Convaincus de cette vérité, prenons la résolution de faire de notre salut notre grande et principale affaire. Travaillons-y avec confiance, sous la protection de Marie, puisque le succès dépend de notre volonté; voyons devant Dieu quel est l'obstacle qui s'oppose le plus à notre progrès, et hâtons-nous de le détruire, quoiqu'il en coûte. Il en couterait davantage pour nous perdre.
Pieuse maxime : Ne contestez jamais beaucoup, principalement en des choses peu importantes.
Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
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