VINGT-DEUXIÈME DEGRÉ
Du fol Orgueil.
31. (...)Ce moyen nous rendra aussi méprisables et aussi faibles qu'une toile d'araignée. Ne voyez-vous pas, ajouta l'orgueil, que la vaine gloire est comme un cheval sur lequel je suis monté ? Mais la sainte humilité et l'aveu sincère des péchés se moqueront et du cheval et du chevalier, et chanteront délicieusement un cantique d'actions de grâces, en disant avec Moïse : "Chantons un hymne à la louange du Seigneur; car Il a fait voir la magnificence et l'éclat de sa Gloire, en précipitant dans la mer le cheval et celui qui le montait." (Ex 15,1)
Il est plein de force, l'homme qui est monté sur ce vingt-deuxième degré; mais en trouve-t-on beaucoup qui soient capables d'y monter ?
VINGT-TROISIÈME DEGRÉ
Des inexplicables pensées de blasphème.
1. Nous avons fait remarquer dans le degré précédent que le blasphème est le méchant enfant d'un méchant père, de l'exécrable orgueil; c'est pour cette raison que nous jugeons à propos d'en parler ici; car ce n'est pas un de nos moindres ennemis, mais un des plus dangereux et des plus funestes par la difficulté et par la peine que nous éprouvons, lorsqu'il faut le faire connaître à notre médecin spirituel dans une confession sincère et véritable.
Semblable au ver qui ronge le bois, ce vice ronge et détruit l'espérance, et précipite quelquefois une âme dans le désespoir.
2. Ainsi dans le temps même qu'on célèbre les divins mystères, et à cette heure où s'accomplit le plus saint et le plus redoutable de nos mystères sacrés, le monstrueux orgueil, ce démon abominable, vient nous inspirer des pensées de blasphème pour insulter notre Seigneur, et pour nous faire profaner l'auguste sacrifice; et par la circonstance du temps nous devons connaître que ces pensées blasphématoires ne viennent pas de notre âme, mais du démon, cet ennemi irréconciliable de Dieu, lequel mérita d'être chassé du ciel pour y avoir voulu, par ses blasphèmes, profaner la Majesté redoutable du Seigneur.
Si ces pensées de blasphème qui nous font frémir d'horreur, venaient de nous, comment pourrions-nous adorer ce don céleste que nous recevons ? pourrions-nous le bénir et le maudire en même temps?
3. Cependant le démon, cet insigne trompeur, ce cruel assassin des âmes, en a porté plusieurs par cette effroyable tentation jusqu'à la folie et à l'extravagance. En effet, et remarquez-le bien, il n'y a pas de pensée qu'on découvre avec plus de peine et de répugnance que ces pensées blasphématoires.
C'est ainsi qu'un grand nombre de personnes les laissent vieillir dans leur coeur. Cependant est-il rien qui puisse donner plus d'empire au démon et plus de force à ces mauvaises pensées pour nuire à notre âme, que de les souffrir et de les tenir cachées en nous ?
Source : Livres-mystiques.com
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