Henri Tincq s'avoue nostalgique , péché suprême du progressiste ! par Gaspard 2018-04-03 18:37:32 |
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Ah, "c'était mieux avant" nous dit Henri Tincq en 2018 ! Il y a vraiment de quoi rire en lisant sa confession.
Je ne reconnais plus l’Eglise de ma jeunesse, le catholicisme dans lequel j’ai été éduqué, où j’ai milité lorsque j’étais jeune et sur lequel j’ai beaucoup écrit au début de ma carrière de journaliste
L’un des apports de votre livre est de souligner la vigueur de ce catholicisme intégriste. Y a-t-il eu une erreur d’appréciation à leur sujet ?
(...) Ce petit monde intégriste a fait mieux que résister. Il a continué de prospérer. Les «lefebvristes» disposent de 600 prêtres à travers le monde, dont la grande majorité en France. Actuellement, ils comptent plus de 200 séminaristes. Ce chiffre est à mettre en parallèle avec celui des 650 séminaristes seulement en formation actuellement dans les diocèses classiques en France. L’Eglise perd beaucoup de prêtres. Mais les traditionalistes et les communautés catholiques, dites «nouvelles» qui sont proches d’eux, disposent de troupes jeunes et déterminées.
Le vieillissement du catholicisme français touche particulièrement ces cathos dits de gauche. Ils ne représentent plus les forces militantes d’autrefois. Ils ont dû faire face à deux désillusions majeures. La première est liée aux pontificats de Jean Paul II et de Benoît XVI pendant lesquels ces catholiques ont vu retomber le grand souffle de Vatican II. La seconde est le résultat des échecs de la gauche, y compris de la «deuxième gauche» rocardienne proche d’eux, qui n’a pas répondu à leurs espoirs.
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