Vous pointez plusieurs éléments de ce que les sociologues des religions nomment le processus de sécularisation interne.

Le récent communiqué du MRJC puis celui du CMR en sont un exemple. L'acceptation par l'Église Réformée de France de musulmans croyants (pas catéchumènes) à la Cène un autre.
Les décisions multiformes des Églises de la "Communion" anglicane un autre.

Les années 1965-1980 ont vu cette sécularisation interne s'accélérer fortement et de façon chaotique au sein du catholicisme. Elle se poursuivait sur divers terrains depuis mais dans des secteurs plus délimités (ex. les universités catholiques) ou de manière insidieuse, à très bas bruit : la féminisation des servants de messe a été étudiée ainsi par Céline Béraud qui l'analyse fort bien comme un "bricolage" (au sens fort) entre l'ordre canonique et la poussée féministe en Occident.

Cette sécularisation interne se veut toujours, pour répondre au dernier point de Scrutator, un atout vers une plus grande "évangélisation" qui est mesurée seulement en terme d'acceptation par la société libérale et non par une véritable transformation de cette société par l'Évangile. C'est en réalité une contre-évangélisation.

Plus une religion/confession s'auto-sécularise, plus elle est au hit parade du New York Times ou de Times magazine, moins elle a de prise sur la société et moins elle a de dynamisme.
Non qu'il faille pour autant opter pour le repli en secte de Parfaits/Parfaites.
Mais il y a là dans la course à l'acceptation par le libéralisme un principe infaillible d'échec. Cela est par trop systématique dans le spectre des religions en général pour ne pas interpeler nos consciences et notre capacité à penser.

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