QUATORZIEME DEGRE
De la Gourmandise, qui, tout impitoyable qu'elle soit, plaît à tout le monde.
18. Les hommes intempérants ne pensent guère qu'aux viandes et aux banquets, et donnent entièrement leur affection à ces choses viles et grossières; ceux, au contraire, qui pleurent leurs péchés ne s'occupent, le jour et la nuit, que de la pensée des jugements de Dieu et des peines éternelles.
19. Tâchez donc de vous rendre maître de votre appétit déréglé pour le boire et le manger, si vous ne voulez pas qu'il se rende maître de vous-même, et que plus tard vous ne soyez honteusement obligé de faire de grands efforts, et sans succès, pour vivre selon les règles de la sobriété et de la tempérance. Ils doivent me comprendre ici, ceux qui sont ignominieusement tombés aux abîmes du péché. Quant à ceux qui, se sont rendus saints et chastes, ils n'ont heureusement pas fait l'expérience de la chute dont nous parlons.
20. Réprimons donc fortement par le souvenir des flammes éternelles tous les mouvements de l'intempérance, et rappelez-vous avec effroi que plusieurs, parmi ceux qui ont voulu les suivre dans un temps, en sont venus à un tel excès de découragement, que désespérant de résister aux mouvements de la concupiscence, ils se sont traités de manière à faire craindre et pour le corps et pour la vie de l'âme. Or, si nous voulons y donner quelque attention, nous comprendrons fort bien que c'est ordinairement l'intempérance qui conduit les hommes dans tous ces malheurs et dans tous ces péchés, et qui les expose à faire un triste naufrage.
21. Les prières des personnes qui pratiquent fidèlement la tempérance, ne sont accompagnées que de pensées saintes et pieuses; tandis, au contraire, que pendant ces saints exercices, l'esprit des intempérants est continuellement agit par des idées mauvaises et souillé par mille représentations impures.
22. En nous livrant à l'intempérance, nous épuisons et nous faisons tarir à notre égard la source des grâces; mais en la combattant à toute outrance par le jeûne, nous faisons jaillir en abondance les larmes salutaires de la pénitence.
23. Savez-vous à qui nous devons comparer une personne qui, tout en se rendant esclave de son ventre, s'efforce néanmoins de triompher du démon de l'impureté ? comparons-la, sans hésiter, à un homme qui, voulant éteindre un incendie, jetterait de l'huile sur les flammes.
24. En mortifiant notre penchant à la gourmandise, le coeur devient humble; mais en le contentant, nous remplissons notre esprit de mauvaises pensées.
Source : Livres-mystiques.com
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