Lorsque un pénitent confesse un péché mortel en sachant qu'en raison de sa faiblesse, il retombera tôt ou tard dans ce péché, son confesseur peut lui donner l'absolution s'il constate que le pénitent semble disposé à faire des efforts pour ne plus pécher.

A partir de ce point de morale tout à fait classique, il semblerait que François en déduise que lorsqu'un divorcé remarié vit more uxorio avec l'intention, "dans l'avenir", de sortir de cette situation désordonnée, il réunit lui aussi les conditions de réception des sacrements de Pénitence et d'Eucharistie.

Le problème c'est qu'il existe une différence fondamentale entre ces deux cas. Dans le premier, il y au moins la volonté de la part du pénitent, de tout faire pour éviter que cela arrive. Par exemple un homme sujet à l'ivrognerie, doit au moment de recevoir l'absolution, avoir la résolution d'éviter de se rendre en sortant de l'église au débit de boisson où il s'enivre, ou au rayon des spiritueux où il achète son alcool.

Dans le cas envisagé par François, il ne semble pas requis du divorcé remarié qu'il soit au moins résolu à faire chambre à part le soir même de sa confession. Sa résolution n'est que le voeu pieux qu'un jour, dans quelques mois, dans quelques années, peut-être lorsque la vieillesse aura calmé ses passions ou que le décès de son ex-conjoint lui aura rendu sa liberté, il puisse vivre dans la continence ou faire légaliser son union.

Ce n'est vraiment pas la même chose et l'on s'étonne que le pape ne le voie pas.

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