Il peut être lu dans son intégralité, en anglais, sur le site du canoniste Edward Pentin qui conduisait l'entretien. Voici la dernière question et la réponse de Mgr Schneider :

Concernant la “Profession de Foi” relative au mariage sacramentel, pourquoi l'avez-vous signée ? Cela signifie-t-il une sorte de correction du Pape François, et que répondez-vous à ceux qui pensent qu'un tel acte divise ?

La diffusion de normes pastorales qui prévoient que des personnes, dans des cas individuels, puissent recevoir la communion tout en continuant à vivre habituellement et intentionnellement more uxorio avec une personne qui n'est pas leur époux/épouse légitime, a entraîné une confusion considérable et croissante parmi les fidèles et le clergé. C'est une confusion qui concerne des vérités situées au coeur de la vie de l'Église, tels que le mariage sacramentel et la Très Sainte Eucharistie. Depuis que ces normes ont même été approuvées par le Pape François, nous étions conscients de notre grave responsabilité et de notre devoir à l'égard des fidèles qui attendent de nous une profession publique et sans équivoque de la vérité et de la discipline immuables de l'Église, concernant l'indissolubilité du mariage.

Quand il y a un danger spirituel commun dans la vie de l'Église, les évêques ont le devoir d'élever la voix ; sinon, ils se rendraient coupables de connivence avec l'erreur. Le pouvoir du Pape n'est pas celui d'un dictateur devant qui personne n'ose exprimer, ni en privé ni en public, une préoccupation justifiée. Les évêques sont frères et collègues du Pape. Le Christ a particulièrement mis en garde Pierre, Son Vicaire sur terre, afin qu’il n’imite pas dans le ministère apostolique auprès de ses frères, le comportement des puissants de ce monde: "Vous savez que les princes des nations les dominent et que les plus grands exercent la puissance sur elles. Il n’en sera pas ainsi parmi vous" (Matthieu 20 : 25-26). Notre "profession de foi” publique se veut être une aide véritable pour le Pape, afin que lui-même et toute l'Eglise, avec l'ensemble des évêques et des fidèles, puissent réfléchir sérieusement sur le danger des normes pastorales mentionnées qui affaiblissent indéniablement le témoignage intransigeant de l'Église sur l'indissolubilité du mariage et de réfléchir aussi sur le devoir de l'Église d'éviter le moindre doute quant à une possible collaboration pratique avec la propagation du "fléau du divorce".

Nous sommes sincèrement convaincus que l'histoire nous donnera raison, et que le Pape lui-même nous en sera reconnaissant lorsqu'il comparaîtra devant le Christ, son juge. Ceux dans l'Église qui promeuvent une pratique sacramentelle qui finalement approuve - même indirectement et dans des cas individuels - le divorce, créent une division et se séparent de la parole du Christ et de la pratique bimillénaire de l’Église. L'Église, depuis 2000 ans, interdit toujours et sans ambiguïté aux fidèles de recevoir la Sainte Communion s’ils vivent more uxorio avec une personne qui n’est pas leur conjoint légitime et, en même temps, officialisent publiquement une telle union non maritale sans avoir l'intention ferme de cesser toutes relations sexuelles. Puisque cette pratique universelle de l'Église concerne un point essentiel des sacrements, elle doit être considérée comme irréformable.

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