Neuvaine pour le soulagement des Âmes du Purgatoire
Du 24 octobre au 1er novembre
Prière préparatoire
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il. (100 j. d'ind. ; en prenant de l'eau bénite : 300 j.).
Aimé soit partout le Sacré-Cœur de Jésus ! (300 j. d'ind.).
Notre-Dame du Sacré-Cœur, priez pour nous. (300 j. d'ind.).
Ô Jésus, dont les mérites et l'amour sont infinis, nous venons vous prier pour des âmes qui vous aiment, et que vous aimez. Si vous les punissez avec justice pour les rendre dignes de vous posséder, vous souhaitez que nous implorions en leur faveur votre Miséricorde. Écoutez favorablement les prières que nous vous adressons pour elles. Ne les laissez pas plus longtemps privées de votre présence, ô aimable Jésus. Elles sont chères à votre Cœur, et c'est par ce même Cœur que nous vous prions de les mettre en possession du bonheur qu'elles désirent uniquement, et que vous leur avez mérité par l'effusion de votre Sang précieux - Ainsi soit-il.
(Aux fidèles, qui font une neuvaine de prières pour les défunts, est accordée : une ind. de 3 ans, chaque jour de la neuvaine ; une ind. plénière, aux conditions ordinaires, au terme de la neuvaine).
7ème jour de la Neuvaine
L'OUBLI DES MORTS
Notre-Seigneur a stigmatisé, dans une admirable parabole, la dureté du mauvais riche, qui vivant dans le luxe et les délices refusait à un pauvre mendiant les miettes qui tombaient de sa table. Ne sont-ils pas aussi cruels que les mauvais riches ceux qui restent insensibles aux souffrances des âmes du purgatoire ? Et ce ne sont pas des étrangers qui font appel à notre compassion. Il y a parmi ces âmes nos parents, nos amis, nos bienfaiteurs. Tout devrait nous les rappeler : la maison que nous habitons, le nom que nous portons, les biens dont nous jouissons... Et nous les oublions ! Ne peuvent-ils pas emprunter cette parole de Job : Mes parents m'ont abandonné, et ceux qui me connaissaient m'ont oublié. (Job, XIX, 14).
L'oubli des morts est une faute, car c'est souvent le mépris des promesses les plus solennelles. Quel enfant n'a promis à son père, à sa mère mourants, de ne jamais les oublier ! Mais leurs cendres sont à peine refroidies que d'autres soucis viennent nous absorber et nous faire perdre de vue ceux à qui nous devons tout. Mais, dira-t-on, je pense bien à mes parents, à mes amis, et je ne les oublie pas. Où sont les traces de votre souvenir ? Qu'ont-ils à faire de vos sentiments d'affection, qui ne se traduisent par aucun acte de piété et de charité ? Il n'est pas rare d'entendre des enfants exprimer leurs vifs regrets au sujet de la perte de leurs parents. Ils étaient si bons ! O ma mère ! je ne puis penser à elle sans que le cœur me saigne... Ah ! que signifient de tels regrets ? Donnez plutôt des témoignages de votre amour, en faisant célébrer le saint Sacrifice de la Messe, en distribuant des aumônes ; je croirai alors à votre tristesse et à votre chagrin.
Ceux qui oublient leurs défunts seront à leur tour oubliés, délaissés. On se servira envers vous de la mesure que vous aurez employée pour les autres. (Mat. VII, 2).
PRATIQUE : La sainte Messe. - C'est le moyen le plus efficace et le plus prompt que nous ayons de soulager et de délivrer nos défunts. « A chaque messe, célébrée avec dévotion, dit saint Jérôme, plusieurs âmes sortent du Purgatoire ».
Là, c'est Jésus lui-même qui est offert à son Père en échange, en quelque sorte, de l'âme dont on lui demande la délivrance. C'est le sang de Jésus, dont la valeur est infinie, qui est donnée en paiement des dettes de cette âme.
A la Messe, Dieu regarde l'Hostie offerte et non celui qui l'offre. Par la Messe, un pécheur même peut contribuer au repos des Âmes du Purgatoire. « Il le doit même avec d'autant plus de raison, dit Bourdaloue, que ce sacrifice est le seul moyen que Dieu lui laisse pour suppléer à l'impuissance où il se trouve de secourir autrement ces âmes prédestinées. »
Oui, je ferai offrir la sainte Messe pour mes défunts. Je me ferai aussi un devoir d'y assister. Car entendre la Messe, c'est offrir soi-même la sainte Victime. Surtout j'y communierai et profiterai ainsi des facilités que m'offre l’Église de gagner de nombreuses indulgences plénières.
Source : Chemin d'amour vers le Père