donne son témoignage.
En relisant cet ouvrage, j'y a trouvé une analyse sur la primauté du Pape bien utile en ces temps troublés.Je vous le recommande.

Voici un extrait:
" …/…En fait, la méthode de Notre-Seigneur, telle que la donne l ‘Ecriture, semble avoir été d'enseigner des vérités dont le plein sens échappait tout d'abord et qui ne conquirent que peu à peu l'esprit des disciples sous l'action du Saint-Esprit.
De même, Notre-Seigneur ne laissa pas à son Église un enseignement pleinement élaboré et fixé dans tous ses détails, mais lui laissa délibérément l'autorité divine et le pouvoir surnaturel de le développer et de le transmettre aux siècles sous la conduite du Saint-Esprit.
Une autre difficulté importante: il semblait peu naturel, si saint Pierre avait été choisi pour cette fonction de chef, qu’il ait été si énergiquement repris par Notre-Seigneur : « Retire-toi de moi, Satan » (3) ; qu'il se soit montré si inférieur, en s’endormant à Gethsémani et en reniant trois fois son Maître dans le palais du Grand-Prêtre ; d'autant que cette aptitude à errer ne disparut pas avec la Pentecôte ; comme le témoigne l’incident de Galatie où saint Pierre est manifestement blâmable et voit l'un des frères « lui résister en face ».

La lumière se fit dans mon esprit avec cette constatation que Notre-Seigneur, en établissant clairement la primauté de saint Pierre non seulement sur l’Église mais sur les autres Apôtres, prédit non moins clairement la tentation et la chute : « J’ai prié pour toi... et quand tu seras converti... » Quel autre sens donner à ces mots que celui d'une chute prévue ? Et cela me fit comprendre qu'aux yeux de Notre-Seigneur il n'y avait pas incompatibilité entre la chute et la primauté.

J'en fus plus convaincu encore quand il m'apparut que Notre-Seigneur répéta le même avertissement et la même réprimande à chacune des trois grandes proclamations de la primauté de son premier Apôtre :
• dans saint Matthieu :
« Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église », est immédiatement suivi de : « Retire-toi de moi, Satan; tu m'es un scandale.4 » (4)
• dans saint Luc :
« Quand tu seras converti, confirme tes frères », est accompagné de la prévision du futur reniement de saint Pierre, qui allait suivre presque immédiatement (5).
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(3) Marc VIII, 33.
(4) Matthieu, XVI, 25.
(5) Luc, XXII, 32.

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P.116
• dans saint Jean :

Après la mission : « Pais mes brebis », la question de saint Pierre: « Et celui-ci, Maître, que fera-t-il ? » rencontre cette rebuffade : « Qu'est-ce que cela te fait ? Suis-moi. » (6)

En tout ceci, il semble bien manifeste que Notre-Seigneur veut se donner la peine de démontrer que la charge de la primauté n'était pas dépendante des qualités personnelles et qu'Il mettait une insistance voulue à distinguer entre l'homme et la charge.

De même, plus tard, lorsque l’ incident de Galatie surgit et que saint Paul résista en face à saint Pierre, la croyance de l’Église en la primauté de saint Pierre ne s'en trouva pas le moins du monde affectée, bien que saint Pierre, en l'occurrence, fût manifestement en dehors de la vérité. Le fait même que saint Luc, le grand ami de saint Paul, ne le mentionne pas dans les Actes prouve que l'incident, aux yeux de I’ Église, n'eut jamais l'importance que les controversistes antipapistes ont essayé de lui donner. Tout au plus était-ce une question de discipline ou d'étiquette : où pouvait-on manger ? chez les Juifs de la stricte observance qui arrivaient de Jérusalem ou à la table des Gentils convertis ?

N'y-a-t-il pas là, en quelque sorte, une prophétie de ce grand mystère, qui a été, je crois, l'une des principales pierres d'achoppement pour les esprits anglais en ce qui concerne la papauté, à savoir les déficiences personnelles et la corruption de certains successeurs de saint Pierre à la tête de l’ Église ici-bas ? Il n'est personne pour nier que de telles catastrophes se sont produites imprégnant les Anglais jusqu'à la moelle des os d'une suspicion profonde pour toute autorité ecclésiastique, entretenue trop souvent, il faut le regretter, par des politiciens sans scrupules et aidée aussi par une inaptitude presque invincible à croire à une infaillibilité centralisée en un seul homme.

Comment expliquer cette ombre qui se répand sur la papauté
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(6) Jean, XXI, 17-22
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p.117

quand elle est sous tous les autres rapports le plus grand fait de l'histoire de notre civilisation ?

J'y fus d'abord aidé par ceci : Notre-Seigneur n’avait-il pas prévu la chute de celui qui allait le premier remplir cet office, de celui-là même qui avait été personnellement instruit et choisit par Dieu lui -même sur la terre ? Dans les trois réprimandes qu'Il adresse à l ‘Apôtre de son choix, et elles devaient avoir quelque raison profonde, Il montre que la fonction de la primauté est indépendante des dons naturels et des défaillances de l'homme.

Notre-Seigneur a voulu courir le grand risque que la Vérité fût obnubilée par ces défaillances individuelles, quand Il décida que son Église serait guidée et administrée par des hommes faillibles. « Il est nécessaire qu'il y ait des scandales. Cependant malheur à celui par qui le scandale arrive. »

En même temps qu'Il décidait que l’Église serait préservée de toute erreur dans son enseignement officiel par le Don du Saint-Esprit, il ne donnait pas aux membres de cette Église l'impeccabilité. Et donc, quand, avec la plus grande des fonctions dans l’ Eglise, la primauté, Il promettait à saint Pierre et à ses successeurs qu'ils seraient préservés de l'erreur dans leur enseignement officiel de la Vérité, il ne leur a pas dit qu’ils seraient préservés de toute faute personnelle.

En second lieu, cette prétention de la papauté (d’avoir reçu le mandat divin d'enseigner la foi et la morale) par son caractère stupéfiant, doit susciter l'hostilité de tout ce qu’il y a de pire dans la nature humaine, comme aussi la sévère critique de tout ce qu'il y a de meilleur. Que, par conséquent, toute blessée au cœur qu'elle ait été par la vie individuelle de certains hommes qui l'ont exercée, la papauté n’en reste pas moins la force religieuse la plus vigoureuse parmi les hommes, n’est-ce pas une preuve sûre et certaine du bien-fondé de sa prétention et de son origine surnaturelle ! Cette prétention est si exorbitante qu'elle doit être ou bien le plus grand blasphème ou bien la plus sublime des vérités : si elle avait été le plus grand blasphème, elle aurait sombré dans le mépris et le ridicule des hommes depuis des siècles !

p.118
"
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Si vous souhaitez poursuivre la lecture,( ce que je vous conseille) on peut encore trouver des exemplaires de l'ouvrage "ONE LORD ONE FAITH" traduit en français "Un Seigneur une foi" sur le site:
http://afs.viabloga.com/news/spiritualite
ICI

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