Non, je ne crois pas. Pas d'attaque ad hominem. Il s'agit simplement de comparer la doctrine catholique pérenne avec ce qu'affirme au fond "Amoris laetitia" : que Dieu puisse "vouloir" pour une personne donnée qu'elle commette des actes objectivement et gravement mauvais.
C'est une logique effrayante qui s'installerait avec ce type de raisonnement : ainsi une femme consciente du caractère criminel de l'avortement, mais engagée dans une union, avec enfants, qui risquerait de voler en éclats sous la menace du mari ou du compagnon hostile à l'arrivée de ce nouvel enfant – oui cela existe – pourrait se sentir poussée en conscience à accepter l'« IVG » pour le bien de la famille et accomplir ainsi la « volonté » de Dieu correspondant à son état de faiblesse et de contrainte en faisant tuer son enfant à naître…
Affirmation absurde.
Notez bien qu'il n'est pas ici question de la responsabilité personnelle de la femme qui peut tout à fait avoir ici des circonstances atténuantes… qui ne justifient pas l'avortement en soi mais amoindrissent l'imputabilité de la faute qui, elle, reste objectivement grave.
Ce type de raisonnement pourrait s'appliquer à tous les péchés graves.
Or Dieu qui est infiniment bon ne peut vouloir le mal, même s'Il est dans sa miséricorde infinie prêt à pardonner tout péché avoué avec regret…
On objectera qu'une nouvelle union civile d'un catholique par ailleurs légitimement marié n'est pas à mettre sur le même plan qu'un meurtre.
Pourquoi – parce que le meurtre c'est laid et violent, tandis que la nouvelle vie familiale où s'engage le divorcé peut être plein de sourires, de bonté et de l'avenante douceur de ce nouveau foyer ? Où le sentimentalisme provoque la bonne conscience…
Amitiés
Jeanne Smits
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