L'abbé de Tanouarn oublie le contexte de l'arrivée des fils de Jacob en Egypte. Ils étaient bel et bien des immigrés économiques comme on l'entend aujourd'hui. Ils cherchaient à échapper à la famine, ils sont venus en "peuple", avec leur culture, leur religion, leur tradition et ils ont été accueilli en tant que tel.

Le Pharaon n'a pas cherché à les exterminer ou les convertir, il leur a offert un morceau de territoire pour qu'ils puissent s'installer et prospérer. Tant et si bien qu'ils sont devenus très (trop) nombreux, ce qui a crée les problèmes que l'on sait.

Si on prend comme modèle l'arrivée des juifs en Egypte, ce que fait Moïse, les distinctions entre hôtes de passage et immigrés sont oiseuses.

Par ailleurs, l'abbé met sur le même plan l'accueil de l'immigré et la conquête des territoires.

D'abord, on ne peut parler de "nettoyage ethnique" puisqu'il n'y a pas de dimension raciale à proprement parler. Ce que Dieu rejette principalement, c'est l’idolâtrie.

Mais surtout, ce "nettoyage" ne concerne que les anciens habitants de la terre promise. Cela ne concerne aucunement l'immigré qui vient s'installer en territoire juif puisque celui-ci au contraire il ne faut pas le persécuter.

Il reste la question de savoir s'il faut laisser les immigrés conquérir le territoire avec leurs fausses religions. A cette question, le Pape répond qu'il faut d'abord les accueillir avec amour.

Là où je diverge avec François, c'est dans la notion d'"amour". Qui aime vraiment son prochain, veut l'aider à sauver son âme et cherche à le convertir.

Il faudrait aussi parler de cet autre "prochain" qui se voit envahir son territoire sans que personne n'ai demandé son avis. Mais c'est encore un autre problème.

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