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Dialogue du réconfort dans les tribulations de Saint Thomas More
par ami de la Miséricorde 2017-09-17 23:01:08
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VI. DU PEU DE SÉCURITÉ QU'OFFRE LA POSSESSION DES TERRES ET DES BÂTIMENTS

(...) Oh ! cher neveu, si le monde que nous habitons était mû par un esprit raisonnable, comme le pensait Platon, s'il avait la faculté de tout comprendre, le sol où le prince bâtit son palais rirait de mépris en le voyant si fier de sa propriété, en l'entendant se vanter que lui et ses descendants seront pour toujours ses possesseurs. Cette terre penserait en elle-même : « Pauvre sot ! Tu te crois un demi-dieu, tu n'es, dans toute ta gloire, qu'un homme richement vêtu ; et moi qui ne suis qu'une terre, j'ai eu des centaines de possesseurs, plus que tu ne t'imagines. Certains d'entre eux, qui me foulaient fièrement aux pieds, sont maintenant dans mes entrailles. Et, dans l'avenir, beaucoup d'autres encore s'intituleront mes propriétaires, et ce ne seront pas tes descendants et ils ne porteront pas ton nom. »

Cher neveu, qui était le propriétaire de votre domaine, il y a trois mille ans ?

VINCENT : Trois mille ans, mon oncle ! Il faudrait diviser par trois et même le reste par deux. Dans bien moins de trois mille ans, les descendants d'un laboureur pourraient s'élever jusqu'à la royauté, et ceux du roi être abaissés jusqu'à la charrue. Et le roi ne saura pas que son ancêtre était laboureur, ni le laboureur qu'il descend d'un roi.

ANTOINE : On trouve dans des histoires anciennes des changements aussi étranges survenus en très peu d'années. Faut-il, dès lors, accorder une telle importance à ces choses qui offrent si peu de sécurité ?

VINCENT : Mais, mon oncle, moins nous sommes sûrs de les garder, plus nous sommes désolés de nous en séparer, car elles offrent bien des commodités.

ANTOINE : Cet argument, mon neveu, je le tournerai contre vous. Car s'il en est comme vous dites, si, moins on est sûr de conserver une chose, plus on craint de la perdre, on peut dire aussi que, plus une chose donne de sujet de crainte, moins on a de raison de s'y attacher, et par conséquent, moins on devrait craindre de la perdre.

VII. DEUX FAÇONS DE CONSIDÉRER LES RICHESSES

Dans ces biens, savoir : les richesses, la bonne réputation, l'autorité, nous distinguerons entre ce qu'ils nous apportent dans cette vie, et l'usage que nous en faisons ici-bas pour mériter une récompense dans l'autre vie.

Voyons d'abord ce qu'ils nous apportent dans cette vie.

Source : livres-mystiques.com

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

     

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