Il est comme dans bien des cas nécessaires de distinguer. Entre la sphère publique et la sphère privée, dans le cas qui nous intéresse.

Si Pierre Bergé a des proches Catholiques, je comprendrais tout à fait qu'ils prient pour lui, mais privatim. En effet, nous avons affaire à un personnage qui est par ce que l'on sait de sa vie un grand pécheur publique, un objet de scandale universel. Le sens de la Tradition de l'Eglise n'est pas de prier (une fois mort) pour ce genre de personne. J'ai cité plus haut les inexistantes messes pour Luther ou Mahomet. Marquandier m'objecte que le fondateurs de (fausses) religions représenteraient un cas particulier. L'argument est faible.

Si en effet c'était le cas, on trouverait à la pelle des messes pour les grand pécheurs défunt: Messes pour Attila ? Messes pour Pol-pot? Messes pour Staline, Messes pour Hitler? Messes aux intentions des proxénètes trépassés? Assistez-vous souvent à des messes pour Robespierre? Il doit pourtant en avoir plus besoin que Louis XVI.

Mais voilà, tout cela n'existe pas et n'a jamais existé parce que ce serait scandaleux par principe. Ou alors, il faut m'expliquer... Et peut-être en reviendrons nous à considérer la portée du "pro multis" de la consécration, qui est devenu "pour la multitude" dans la nouvelle messe.

Considérez aussi comment le sens de l'Eglise interdisait naguère d'enterrer les pécheurs publics en terre chrétienne.

Bien entendu, le cas des martyres ou persécutés priant pour leurs bourreaux est différent (Sainte Thérèse priant pour Pranzini), car il s'agit ici de vivant, et que la grâce du bon Dieu est toute puissante. Pour le reste, laissons les morts enterrer les morts.

Bien à vous

Philippilus

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