Cher Paul,
Il est un peu délicat de répondre strictement à votre question. Bien des nuances dans les réponses relèvent de préférences fondées en général sur… rien de très précis. Je n'ai pas ma bibliothèque sous la main, mais, si mes souvenirs sont exacts, il est bien difficile de prétendre que tout soit absolument codifié.
Pour la procession, il est assez commun (et logique) de dissocier l'entrée des futurs époux de la procession liturgique. De même, c'est à la mariée d'entrer en dernier au bras de son père (ou de celui qui en tient lieu si celui-ci est empêché).
Il n'y a pas de raison, sauf de convenance ou de logique, à ce que le rituel du mariage corresponde à la forme célébrée pour la messe. Quoi qu'il en soit, mais je n'ai pas consulté sur ce point précis de rituel ordinaire depuis mon propre mariage (ce n'est plus si récent), j'avais noté dans celui du curé du lieu qui voulait absolument nous contraindre au rituel ordinaire que la forme ancienne était indiquée dans ce même rituel, sous forme de note. Après m'avoir assuré qu'il n'avait jamais regardé lesdites notes, il avait finir par consentir à notre souhait.
Pour les alliances, le rituel traditionnel ne mentionne (en latin donc) que l'anneau de l'épouse. Je n'entrerai pas ici dans le débat sur l'anneau de l'époux. Si on en est là aujourd'hui au moment de se marier, autant passer à autre chose. Pour ma part, il me semble que, à notre époque où le mariage est tellement déprécié, la généralisation d'un anneau porté par l'époux est une bonne chose. Mais, quoi qu'il en soit, cela laisse évidemment toute latitude, puisqu'il n'y a pas de rubrique précise, pour que cet anneau soit passé au doigt de l'époux par lui-même ou son épouse. Le plus simple (mais un tas d'autres adjectifs me viennent à l'esprit) est sans doute que les futurs mariés prennent ensemble la décision qui leur convient le mieux sans se soucier du qu'en-dira-t-on.
Un avis, ou un conseil, si vous me le permettez, concernant les photos. J'ai commencé à faire des photographies de mariage il y a quelque vingt-cinq ans. Deux écueils à éviter : aujourd'hui où tout le monde fait de la photo, il n'y a rien de plus désagréable que la nuée d'invités qui se répand dans l'église pour capter le souvenir le meilleur.
Autre écueil : le professionnel de la photo qui ne connaît rien à la liturgie, arrive en tenue de jogging, monte à l'autel pour avoir un meilleur angle, passe entre le prêtre et les mariés, rate un moment important parce qu'il ne sait pas ce qu'est un mariage…
Pour finir, permettez-moi de vous féliciter. Et de vous assurer de ma prière pour vous deux ces prochains jours (puisque vous ne précisez pas la proximité de l'événement).
Amitiés,
Olivier Figueras
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