Bonjour,

Je viens d'envoyer mon premier message et, naturellement, il est mal placé, puisqu'il aurait dû s'insérer dans le fil ouvert par Le Torrentiel. Que les liseurs – et XA – veuillent bien pardonner ce faux-pas au néophyte que je suis et accepter toutes mes excuses.

La présentation, maintenant

C'est un peu par hasard que, voilà désormais quelques années, j'ai découvert Le Forum Catholique, tandis que j'effectuais une recherche à l'aide de Google: ce sont les bonnes surprises de la toile. J'y suis revenu à de nombreuses reprises et c'est avec autant d'intérêt que de profit que j'ai suivi les contributions de divers intervenants dont je me sens proche, par exemple celles de Scrutator Sapientiae; les “marronniers”, eux ─ autant le dire tout de suite ─, me laissent au mieux indifférent, au pire passablement irrité.

J'ai connu dans mon jeune âge (jusque vers les 10 ans, j'imagine) la messe traditionnelle et les liseurs en déduiront qu'ils ont affaire à un sexagénaire. Lorsque l'Église a introduit le novus ordo, la transition, dans notre famille comme dans notre diocèse (je suis originaire d'un canton que connaissent bien les “Lefebvristes”), s'est faite sans heurt aucun et le jeune adolescent que j'étais a très naturellement accompagné ses parents à l'église habituelle où je suivais, sans solution de continuité, la messe habituelle. Les prêtres qui desservaient nos paroisses ont bien mérité du Seigneur ─ je leur dois et cette justice et cette gratitude ─, menés qu'ils étaient par des évêques qui les ont gouvernés en bons pasteurs (j'use du terme “gouverner” pour filer la métaphore du pasteur, parce que, dans le patois de ma région que parlaient encore mes parents, les bergers sont dits “gouverner” leur troupeau) et ils ont toujours célébré des messes très dignes, tout à fait conformes à l'ordo missæ du missel romain. Bref, je me sens “chez moi” dans la “nouvelle” forme du rite (tout comme mes enfants), même si j'ai retrouvé avec plaisir et intérêt “l'ancienne” liturgie lors de funérailles (les guillemets, parce que je n'aime guère ces oppositions un peu trop ‘temporelles’ entre ancien et nouveau, traditionnel et moderne; pour moi, il y a seulement la messe de toujours de l'Église de toujours, sous les diverses formes qu'elle a développées et reconnues ─ qu'elle seule d'ailleurs a le pouvoir de légitimer).

Pourquoi donc, me direz-vous, vouloir intervenir sur un forum dont les membres actifs sont très majoritairement acquis à la cause traditionnelle? Il y a d'abord une raison quelque peu formelle: le forum s'intitule Le forum catholique, sans autre précision, et, dès lors, tout catholique, me semble-t-il, peut de droit s'y sentir invité soit comme liseur, soit, le cas échéant, comme intervenant.

Mais la raison de fond est tout autre, bien sûr. L'Église, je crois, a grand besoin de paix. Dans les deux formes de la messe, avant la communion, nous rappelons la parole du Seigneur “Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix”: n'est-il pas dès lors pour le moins paradoxal que la communion qui devrait nous unir dans la paix, que la messe qui devrait apporter la paix aux hommes de bonne volonté soit ce qui nous divise, soit ce qui nous déchire? Il est temps, il est grand temps de retrouver dans la paix toute la richesse de l'Église, celle des siècles passés, celle du présent.

Je ne pense pas intervenir souvent et souhaite le faire avant tout pour apaiser des crispations qui me paraîtraient inutiles ou fondées sur des préventions, voire des préjugés, pour favoriser une écoute réciproque et rappeler que notre Église est belle “sous ses deux profils” et que nous pouvons, que nous devons y vivre dans cette “paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, [et qui] gardera [n]os cœurs et [n]os pensées dans le Christ Jésus” (Saint Paul, Ph. 4, 7).

Dernier point: le jeune retraité que je suis a été professionnellement actif dans le monde de l'enseignement (adolescents de 12 à 15 ans).

Je vous remercie de votre accueil fraternel.

Pacem tuam da nobis, Domine

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