M'étant peu à peu éloigné de la messe moderne, quel choc cela a-t-il été que d'y retourner, n'ayant pas le choix, dernièrement.

M'étant déshabitué de son ambiance, j'ai été en fait frappé de tous ses côtés en "dé..." (certains des termes ci-dessous sont des néologismes, de ma composition), dont je vous livre un début de liste, que l'on pourrait malheureusement allonger, je pense :

*Dévirilisé : "enfantes-de-choeuses", mamies bigoudis se succédant à l'ambon ou au micro.

*Dégestualisé : mis à part deux-trois signes de croix, le corps ne s'exprime pas, si ce n'est pour s'asseoir/se lever

*Désacralisé : moment "sympa", d'un point de vue humain, mais qui donne l'impression d'être "pas saint", même si le prêtre pour finir s'écrie "vous êtes une assemblée formidable" ; sermon gnangnan lourd d'horizontalisme et de moralisme gentillet ; misérabilisme liturgique ; aucune marque de respect au moment de la consécration et de la communion chez les fidèles ; O mot en latin, pourtant langue sacrée, et officielle de la liturgie latine.

*Déraciné : aucun chant d'avant Vatican II, maître-autel chassé du choeur, sans parler des djellabas.

*Désincarné : pas d'encens, d'expression du corps, blabla permanent du prêtre et des lectrices se succédant, cérébralisme omniprésent.

*Démodé : chants récents, mais déjà poussifs et n'intéressant plus personne.

*"Déculturisé" : pauvreté dans l'expression du culte, d'où la culture et le Beau ont été chassés.

*"Dépopularisé" : sur 15000 habitants, seules 180 personnes à peu près, petite "élite", s'étant targuée de ramener à l'Eglise le peuple de Dieu, et qui se retrouve bien seule...

*Dévitalisé : moyenne d'âge 70 ans, à vue de nez, avec 10% de moins de 60 ans, alors qu'il y a plein de jeunes dans la ville, les rares enfants étant manifestement là amenés par leur grand-mère.

*"Décatholicisé" : dans l'homélie, le prêtre nous parle de la beauté des autres religions, et du besoin d'aimer les non-croyants. Bref, chacun sa religion, dans laquelle il faut grandir, en sincérité. On est loin de l'esprit missionnaire, la foi chrétienne étant destinée "à tous".

*Désespérant : "que fais-je là ?, me disais-je...

*Décadent : quelle tristesse que de voir le contraste entre la nullité de la célébration, et la beauté de l'édifice, hérité des siècles chrétiens d'antan, la petitesse de l'assemblée, et le gigantisme de l'église.

*Désinvolte : les gens ne manifestaient pas de geste de révérence envers Dieu, parlaient avant que la célébration ne commence, dès qu'elle est finie.

Bref, j'étais bien content que cela se termine, et me dis que cela ne sert à rien de se battre pour une branche morte, mais qu'il faut mieux revenir au Tronc...

Sur ce, bon dimanche ensoleillé à tous, et vive la foi chrétienne, bien incarnée dans sa Tradition !

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