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Visitation, par Della Robbia

Le 16 Décembre 2016


VENDREDI DES QUATRE-TEMPS DE L’AVENT

Au Nocturne

Lecture du saint Évangile selon saint Luc (1, 39-47)
Leçon j
En ce temps-là, Marie se leva et se rendit en hâte dans la montagne, vers une ville de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Et il advint, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, que l’enfant tressaillit dans ses entrailles. Élisabeth fut remplie de l’Esprit-Saint. Et dans un grand cri elle s’exclama: «Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi? Car, dès que ta salutation a retenti à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse dans mes entrailles. Heureuse, toi qui as cru que s’accompliront les choses qui te furent dites de la part du Seigneur.» Marie dit alors: «Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.»

Homélie de saint Ambroise, évêque (Sur Luc, 2, 19-22; cf. SC 45bis, 81-82)
Il est admis par tous que, pour exiger la foi, on doit en fournir les motifs valables. Aussi l’ange, en révélant des mystères, veut-il motiver par un signe la foi de la vierge Marie: il lui annonce qu’une femme âgée et stérile vient de concevoir, et montre ainsi que Dieu peut tout ce qui lui plaît. A peine a-t-elle entendu, que Marie part vers la montagne; ce n’est pas qu’elle refuse de croire à la parole, de se fier au messager, d’accueillir le signe; elle part, dans la joie de sa donation, dans la ferveur sacrée de sa tâche, dans l’élan de son allégresse. Remplie déjà de Dieu; vers où donc dirigerait-elle sa marche empressée, sinon vers les sommets? La grâce du Saint-Esprit ignore les pesantes lenteurs.

Leçon ij
Apprenez, vous aussi, femmes pieuses, quel empressement vous devez à vos parentes qui sont près d’être mères. Jusque-là, Marie vivait seule, retirée au plus secret de sa maison, Mais la réserve virginale ne la retient pas de paraître en public, la rudesse des montagnes ne la détourne pas de suivre son dessein, ni la longueur de la route, d’aller rendre service. Elle quitte sa demeure, la Vierge, et se hâte vers la montagne, soucieuse seulement du devoir à remplir, insensible à ce qui peut la gêner, mue par son affection, sans égard pour son sexe. Apprenez, vierges, à ne pas courir de maison en maison, à ne pas traîner sur les places, à ne pas vous mêler aux conversations dans les endroits publics. Marie, longue à s’attarder chez elle et pressée en chemin, demeure trois mois auprès de sa parente.


Leçon iij
Vous avez appris, vierges, la pudeur de Marie, apprenez son humilité. Elle vient, comme une parente vers sa parente, comme une cadette vers son aînée, et non seulement elle vient, mais elle salue la première. Il convient, en effet que, plus une vierge est chaste, plus profonde soit son humilité; qu’elle sache être déférente envers ses aînées, qu’elle enseigne l’humilité, elle qui manifeste son propos de chasteté. L’humilité fonde le respect et le dévouement familial, elle est aussi la règle de tout enseignement. Il faut remarquer, en effet, que le supérieur vient à l’inférieur pour aider l’inférieur, Marie à Elisabeth, le Christ à Jean.

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