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Vides eucharistiques, fantômes liturgiques. Ma messe de vacances…
par Aliocha 2016-08-16 16:32:58
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Je cherche l’ombre en vain sur ces pavés brûlés devant la cathédrale où vacille une lueur, peut être morte déjà tant la Présence Réelle a déserté les âmes de ces autres Christs pâlis par leur aube à la blancheur livide, qui ressemblent aux fantômes bégayant le présent, comme des animateurs d’une station balnéaire ébruitant l’événement du jour déjà fané.
Le Verbe incarné évincé des sermons meurt dans les âmes mondaines, qui n’ont que de l’allant pour les chants insipides, claironnés par une voix liquide comme miel, dégoulinant sur la main malhabile, qui vous poissent l’esprit, l’âme, le cœur, les tripes, vous faisant oublier l’holocauste tragique, qui sur le rectangle vide sans croix et sans bougie malgré tout se joue.
Ces fantômes concélébants s’attroupent, s’agglutinent au moment de dire en claironnant "Prenez et mangez en tous.....", ils élèvent un rond bis large comme une lune lointaine, épais comme une tranche fine de pain de mie, et demeurent louchant cinq bonnes minutes pesées, bras levés avec leur grandes manches blanches, comme pétales géantes de lys fanées. Apparaissent pulls et chemises bariolées se pressant pour fêter le repas prêt à être déposé sur toutes les mains salies de la gente présente, qui retourne indolente sur le banc qui brille le neuf, essayant, mastiquant, de ne point s’étouffer tant épaisse est l’hostie.
A fructibus eorum cognoscetis eos. Fruits pourris de Pentecôte II, désertion totale de tout engagement, des églises, couvents, séminaires béants, bêlants Heidegger, Hegel, Gaston Fessard, l'idole des Bernardins, ou Machin de Chardin plutôt que saint Augustin, sans contrepoison aucun, sans même une allusion à Thomas d’Aquin. Inventer du nouveau, toujours, pourvu qu’il n’entame pas la tranquillité des consciences affligées d’épaisses ténèbres, oubliant l’essence même de la substance réelle et le limpide sens des dix commandements. La Joie de l’Amour

     

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