On classe, dans notre tête d'Occidental mental, les arts en défensif et agressif (comprendre attaquant). Et la peur vient de répandre cette idée d'agresser autrui. IL est donc des clubs de judo qui font prêter serment de "Je n'emploierai pas mon art mon agresser, mais juste en défense". Cela montre que le judo est capable d'agresser, qu'il n'est pas défensif pur.

L'aïkido est beaucoup plus défensif. Il emploie l'énergie qui attaque pour la dévier, la détourner, la calmer ou la coincer, selon le nombre et l'insistance des attaques.

Un très beau livre :
L'Aïkido, un art martial, une autre manière d'être
d'André Protin (Ed Dangles)

où l'auteur, européen, chrétien,marié à une japonaise, donc fin connaisseur de la manière orientale de voir les gestes, explique les étapes, les degrés :
- Tu m'attaques, je m'écarte. Si tu te cognes au mur derrière moi, tu t'es fais mal tout seul.
- Tu reviens en vitesse, je fais juste le geste, exercé, pour te faire penser que je vais t'attaquer, et tu te déséquilibre tout seul pour l'éviter. Tâche de savoir tomber sans te faire mal.
- Tu recommences en force : je te touche, et t'envoie avec ton énergie, au tapis. J'espère que tu sais te recevoir.
- Tu insistes, et persiste ? Je fais les mêmes utilisations de ton énergie, mais je te suis, et je te bloque, voire, je m’assoies sur toi.
-- Si je vois que tu vas attaquer autrui, trop faible pour te résister, je te provoque, et tu te tournes vers moi... retour aux étapes précédentes.

Ce livre est très clair sur les énergies en mouvement, sur les intentions de celui qui pratique.

Pratiquer le karaté, c'est aussi, dans ces arts, un moyen de se connaitre, son tempérament, ses pulsions, ses forces, ses manques, ses faiblesses et de corriger ce qui n'est pas droit, et d'exercer ce qui est encore inutilisable parce qu’inutilisé en soi.

Si vous me donnez votre adresse mail, je peux vous donner des liens intéressants sur les points et les caractères reliés à la capacité de concentrer et employer nos fores intérieures, pour être efficace, car il n'est pas de douceur sans force mobilisée. (ce n'est pas le forum dédié à ces choses), même si une analogie et un bienfait très net en résulte pour notre âme et nos capacités spirituelles, même dans le débat public.

J'avais un jour admiré Bruno Gollnisch dont les répliques à un casse-pied avait parfaitement illustré les quatre étapes que je vous citais plus haut.


Je ne vois pas de différence dans l'art même entre l'épée et le karaté. Tout dépend aussi de l'intention du maître qui enseigne.
S'il est chrétien, donc dans l'esprit du livre que je vous cite, ou s'il est manipulateur, prosélyte au mauvais sens des mots, et qu'il veut vous couper la tête de l'âme pour rentrer dans ses idées philosophiques à lui. Que cherchez-vous de lui ? Quelle est votre liberté vis à vis de ses dits ?

On peut travailler avec un maître chinois qui expose ce qu'il sait de l'unité de l'être, de l'emploi de l'énergie de l'univers autour de soi, et de la réunion en soi dans la conscience de ce qui est, dans le ressenti de chaque miette de son corps et la perception de chacune de nos pensées. On peut le faire sans renier sa foi, pas le moindre iota, sans l'affaiblir d'un atome, sans "adhérer" comme un morpion au principes qu'il a pour vivre. Peut-être d'ailleurs qu'il aspire, sans le savoir, à notre révélation chrétienne, que nous sommes devenus incapable d'expliquer, de donner à goûter autrement que par des discours mous, des règles morales dures, ou des cérémonies sans caractère sacré évident.

On peut aussi, et j'ai quelques témoignages en ce sens, se recentrer en soi, être plus libre du monde extérieur, et trouver uen capacité de prière, de relation à Dieu parce qu'enfin, conscient de chaque miette de soi, peu à peu, on est capable de rester présent à ce que Dieu veut faire en nous.

C'est palper ce qu'est : Etre, et non faire à tout crin.
Cela s'apprend par cette écoute immobile qui concentre l'homme en son essence, l'observation de sa respiration, ce que Dieu a fait pour que cela respire en nous, sans contrôler à "faire", juste se laisser être respiré par Lui.
Mais là, je vous parle plus de Qi Gong, donc Taïchi, aïkido.

C'est vraiment, en Occident, moins évident pour le Kravnaga, le karaté, le jiu-jitsu, le judo, sans aller jusqu'au ninja, mortel dans ses coups bien appliqués.

L'épée, le tir à l'arc occidental, le tir à l'arc oriental sont assez différents. L'un voudra insister sur le but, la cible, et l'autre sur la posture intérieur, respiratoire surtout donc la flèche n'est qu'un accessoire de mesure de l'attitude juste.

J'espère avoir su vous dire ce que je sais.
Avec mes bonnes salutations

Glycéra

glycera
chez
wanadoo.fr

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