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Adresse au Pape
par Abbé Néri 2016-03-19 11:45:32
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Au cours de son histoire l’Église a connu des dures épreuves mais jouissant de la protection de la divine providence selon les promesses de son divin fondateur elle les à traversée victorieusement. Mais Dieu assiste son Église par des âmes d'élite qui interviennent au moment opportun pour avertir, exhorter et contribuer par leur action à parer aux périls de l'heure. Ainsi au XVIème siècle face à la grave crisse à laquelle la chrétienté a du faire face un simple prêtre (1) adressa cette exhortation au Pape sur les besoins urgents auxquels il fallait porter remède :


« Parmi ceux qui doivent ressentir ces besoins doit se trouver en premier chef le suprême pasteur de l’Église. Puisqu'il est premier quant à l'autorité, il est normal qu'en tant que vigie pour l’Église il soit celui qui donne davantage de la voix afin de réveiller le peuple chrétien, le mettant en garde contre les périls de l'heure.

Qu'il ouvre ses entrailles pour apprécier les chutes de la maison de Dieu dont il doit se laisser dévorer par le zèle, et pour s'offrir lui même, si besoin était, à mourir sur la Croix, à la ressemblance de ce Seigneur dont il est le vicaire et de saint Pierre, son prédécesseur, et qu'il fasse tout ce qui est nécessaire pour apporter des remèdes et la réforme à l’Église.

Et si le Seigneur ne permet pas que son corps meure crucifié, qu'il porte au moins dans son âme la mort de la Croix, s'il veut remédier à la perdition où va l’Église.

Profondes sont nos blessures, elles ont vieilli et sont devenues inquiétantes. On ne peut les soigner avec n'importe quoi. Si nous devons recevoir ce que notre mal requiert, il faut que ce soient les médecins qui en ont soin qui nous le donnent. Comme le Pape est le premier d'entre eux, s'il veut se réjouir de notre santé, c'est à lui
qu'incombent les peines les plus grandes.

Il est grand temps qu'après avoir tout vendu, même sa tunique, il achète le courage et la force pour s'attaquer à cet ouvrage.

S'il veut en effet combattre sans mortifier l'honneur, les convoitises et les plaisirs, s'il n'a pas la volonté de tuer les fils, les frères, les amis, les parents et tout ce qui le gêne pour mettre en mouvement la parole et le zèle de Dieu, il se fatiguera et travaillera en vain, sans obtenir ce vers quoi il tend !

Le temps n'est pas à la faiblesse ni à la négligence.

Il faut un esprit déterminé pour monter sur la Croix, nu de toutes les affections, comme le Seigneur le fît. Qui ne se mettra pas à suivre le vicaire du Christ, s'il voit que c'est le Christ qu'il suit ? Qui parmi le clergé osera vivre selon ses aises, s'il voit son chef crucifié pour le bien de l’Église ? »

Clair, ferme et audacieux, avec respect et affection, saint Jean d'Avila soulevait les problèmes et proposait des solutions.


(1) Saint Jean d'Avila - seconde mémoire pour le Concile de Trente

     

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 Adresse au Pape par Abbé Néri  (2016-03-19 11:45:32)


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