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Mais priez mes enfants...a dit la Vierge Marie à Pontmain.
par Diafoirus 2016-02-23 11:25:11
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« Chaque fois que je parle de la prière, je crois entendre dans vos cœurs certaines pensées humaines que j’ai souvent entendues et parfois expérimentées dans mon cœur.

Comment se fait-il que, sans cesse appliqués à la prière, nous ne voyons presque jamais le fruit de notre oraison ? Tels nous sommes arrivés à la prière, tels nous repartons : personne ne nous répond un mot, nous avons l’impression d’avoir travaillé pour rien. Or, que dit le Seigneur dans l’Évangile ? « Ne jugez pas selon l’apparence, jugez un jugement juste (Jn 7, 24). Qu’est-ce qu’un « jugement juste », sinon le jugement de la foi ? Car « le juste vit de la foi » (He 2, 4). Suis donc le jugement de la foi, et non ton impression ; car la foi est véridique, et ton impression trompeuse. La vérité de la foi, c’est la promesse du Fils de Dieu lui-même : « Quand vous demandez quelque chose dans la prière, croyez que vous l’avez aussitôt reçu, et cela se fera » ( Mt 21, 22).

Que nul de vous, mes frères, ne tienne son oraison pour sans valeur : je vous le dis, celui que nous prions en sait la valeur. Avant qu’elle ait passé nos lèvres, lui-même ordonne qu’elle soit écrite dans son livre. Et nous devons espérer sans hésitation l’une de ces deux choses : il nous donnera ou bien ce que nous demandons, ou bien ce qu’il sait nous être plus utile. Car nous ne savons pas ce qu’il faut demander ; mais il a pitié de notre ignorance. Il reçoit notre prière avec bénignité et ne nous accorde pas ce qui nous serait tout à fait inutile, ou qui sera plus tard salutaire. Mais la prière n’a pas été infructueuse.
Si du moins nous faisons ce que recommande le psaume : « Que le Seigneur soit ta félicité, et lui te donnera les requêtes de ton cśur » (Ps 37, 4). Mais, ô prophète ! Tu nous recommandes de prendre notre satisfaction dans le Seigneur, comme si cette satisfaction était à portée de la main. Nous connaissons le plaisir de la nourriture, du repos, et autres choses de la terre. Mais Dieu ? Quelle satisfaction nous offre-t-il pour que nous trouvions notre joie en lui ?

Mes frères, quel est celui qui n’a pas éprouvé la joie d’une bonne conscience ? Qui n’a jamais goûté la saveur de la chasteté, de l’humilité, de la charité ? Ce n’est pas le plaisir du manger ou du boire, mais c’est bien une satisfaction, et plus grande que toutes les autres. Car c’est une satisfaction divine, et non charnelle : et quand nous éprouvons cette joie, c’est vraiment dans le Seigneur que nous avons notre félicité.

Beaucoup se plaignent d’éprouver rarement cette affection, ce sentiment doux et délectable. Ou bien ils sont assaillis de tentations, ou bien ils ont des préoccupations plus viriles et s’appliquent à la vertu non pour en éprouver de la béatitude, mais pour la vertu elle-même, pour le bon plaisir de Dieu seul, avec tout leur zèle, sinon toute leur affection. Sans nul doute, ainsi disposé, tu accomplis parfaitement la recommandation du prophète. Car il ne s’agit pas de sentir, mais d’agir. Le sentiment est pour la béatitude, mais l’acte est le propre de la vertu. « Prends ta joie dans le Seigneur », cela veut dire : tends à cela, fais tous tes efforts pour que « le Seigneur soit ta félicité ». Tu n’as pas de quoi te plaindre, mais plutôt de quoi rendre grâces : ton Dieu prend soin de toi, au point que si tu lui demandes une chose inutile, il l’échange contre un don meilleur. »
Saint Bernard, Sermon sur le carême, 6-7.


« S’il vous arrive, Philotée, de n’avoir point de goût ni de consolation en la méditation, je vous conjure de ne point vous troubler… Parfois prenez un livre en main et lisez-le avec attention jusqu’à ce que votre esprit soit réveillé et remis en vous… Si après cela, vous n’êtes pas consolée, pour grande que soit votre sécheresse, ne vous troublez point, mais continuez à vous tenir en une contenance dévote devant votre Dieu. Combien de courtisans y a-t-il qui vont cent fois l’année à la chambre du prince sans espérance de lui parler, mais seulement pour être vus de lui et rendre leur devoir !

Ainsi devons-nous venir, ma chère Philotée, à la sainte oraison, purement et simplement, pour rendre notre devoir et témoigner notre fidélité. S’il plaît à la divine Majesté de nous parler et de s’entretenir avec nous par de saintes inspirations et consolations intérieures, ce nous sera sans doute un grand honneur et un plaisir délicieux ; mais s’il ne lui plaît pas de nous faire cette grâce, nous laissant-là sans nous parler, non plus que s’il ne nous voyait pas et que nous ne fussions pas en sa présence, nous ne devons pourtant pas sortir ; mais au contraire nous devons demeurer là, devant cette souveraine Bonté, avec un maintien dévotieux et paisible ; et alors, infailliblement, il agréera notre patience et remarquera notre assiduité et notre persévérance. »
S. François de Sales, Introduction à la vie dévote, IX.
Lu
http://novydvur.cz/fr/text.php?id=54
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