...en l'occurrence la Dom Lefèbvre de 1948, traduit par : juifs "parjures". Ce qui n'est pas non plus satisfaisant, puisque "parjure" désigne généralement quelqu'un qui a violé son serment.
Comme le rappelle YD, le mot latin "perfidis" désigne quelqu'un qui n'a pas la foi, ce qui ne fait que rappeler le fait incontestable que les juifs n'ont pas la foi en NSJC. Ce qui n'a rien d'infamant contrairement au français "perfide" qui évoque plutôt l'absence de loyauté. C'était en réaction contre cette interprétation malveillante que saint Jean XXIII avait fait supprimer le "perfidis" de l'oraison pour les juifs. Il faut noter qu'auparavant, Pie XII avait fait instaurer la monition "flectamus genua" au début de l'oraison pour les juifs, qu'un certain nombre de fidèles tradis s'obstinent à ignorer en restant ostensiblement debout ... Benoît XVI avait modifié cette oraison pour supprimer le "voile" qui recouvre le coeur des juifs, mais sans changer le sens général de l'oraison.
Je pense que la demande de suppression pure et simple de l'oraison pour les juifs n'a aucune chance de prospérer. Sur cette question, quelqu'un d'aussi peu suspect de conservatisme que le cardinal Kasper, avait fait remarquer à juste titre que l'Eglise pouvait légitimement prier pour la conversion (notamment) des juifs. Sinon, il ne resterait plus qu'à supprimer toutes les oraisons, et pas seulement le Vendredi Saint!

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