Je ne suis pas du tout un défenseur de la messe anticipée.
Je serais même un chouia anti-anticipée...
Il existe des règles (il n'est pas interdit de penser qu'elles sont... perfectibles...).
Voir canon 1248.
Et http://www.introibo.fr/Eucharisticum-Mysterium-1967
28. L’anticipation de la messe du dimanche et des fêtes au soir précédent.
Lorsque, par concession du Siège apostolique, il est permis de satisfaire au précepte de la participation à la messe dominicale dès le samedi soir, les pasteurs enseigneront exactement à leurs fidèles quel est le sens de cette concession, et veilleront à ce que cela n’obscurcisse pas le sens du jour du Seigneur. Cette concession a pour but, en effet, de permettre aux chrétiens dans les circonstances actuelles de célébrer plus facilement le jour de la résurrection du Seigneur.
Quelles que soient les concessions ou coutumes contraires, cette messe ne peut être célébrée que le soir du samedi, aux heures déterminées par l’Ordinaire du lieu.
Dans ces cas, on célèbre la messe que le calendrier assigne pour le jour du dimanche, sans omettre l’homélie et la prière des fidèles.
On doit en dire autant de la messe que, pour la même raison, il est permis en certains endroits de célébrer dans la soirée, la veille d’une fête de précepte. La messe du soir, la veille du dimanche de la Pentecôte, est la messe actuelle de la vigile, avec Credo. De même, la messe du soir, la veille de Noël, est la messe de la vigile célébrée selon le mode festif avec vêtements blancs, Alléluia et préface de Noël. Mais il n’est pas permis de commencer la messe du soir, la veille du dimanche de la Résurrection, avant le crépuscule ou tout au moins avant le coucher du soleil. Cette messe est toujours celle de la Veillée pascale qui, en raison de sa signification particulière dans l’année liturgique et dans toute la vie chrétienne, doit être célébrée avec les rites liturgiques de la Nuit sainte selon l’ordonnance de cette Veillée.
Les fidèles qui commencent de cette façon à célébrer le dimanche ou une fête de précepte dès la veille au soir peuvent y communier même s’ils ont déjà communié le matin. Quant à ceux « qui ont communié à la messe de la Veillée pascale ou à la messe de minuit de Noël, ils peuvent communier de nouveau à la seconde messe de Pâques et à l’une des messes du jour de Noël [80] ». De même, « les fidèles qui le jeudi saint ont communié à la messe chrismale, peuvent à nouveau s’approcher de la sainte communion à la messe du soir de ce même jour », selon l’Instruction Tres abhinc annos du 4 mai 1967, n. 14.
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Une réponse de la Congr. pour le Culte divin de sep. 1984 rappelle ou précise que la messe dominicale anticipée le samedi soir doit être celle du dimanche [pour ce qui est des textes, Credo, etc.].
En d'autres termes, si le samedi est une fête d'obligation par exemple, la messe du samedi soir avec les textes de la fête ne satisferait pas à l'obligation.
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Au départ, cette concession était faite pour des cas exceptionnels, mais bien vite des fidèles "engagés" (ceux qui avaient tendance à croire que toute nouveauté était par définition un progrès, arraché de haute lutte par les fidèles engagés, dans une espèce de lutte des classes contre Rome...).
Et chaque petite paroisse s'est fait un devoir d'avoir sa messe du samedi soir.
Mais beaucoup le font par paresse, et le sens du dimanche se perd.
Combien de fois ai-je interrogé des pénitents :
- Allez-vous à la Messe chaque dimanche ?
- Ah non...
- Ah ? Pourquoi ?
- J'y vais le samedi soir !
Ils n'ont pas vraiment intégré que cette messe est supposée être celle du dimanche...
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