On pourrait noter également, en ce qui concerne l'Eglise allemande (et plus largement germanique), mais c'est en partie lié il est vrai à cette domination politico-culturelle du protestantisme dont vous parlez, l'influence délétère, depuis le XVIIIe siècle et l'Aufklärung catholique, d'une certaine philosophie allemande : dans les années 1780, le bénédictin Mattern Reuss, professeur dans une université du sud de l'Allemagne, voyait dans le kantisme le salut de la religion ; à Salzburg sous l'épiscopat de Colloredo sévissait, à la tête du séminaire diocésain, un abbé Fingerlos aux idées pour le moins avancées dans un à peu près tous les domaines (voir la thèse de Sylvaine Reb, L'Aufklärung catholique à Salzburg, Peter Lang, 1994, qui donne un aperçu assez significatif de ce courant).
Au XIXe siècle, la philosophie religieuse des théologiens de Tübingen influencés par Hegel, le semi-rationalisme de Günther sont bien dans cette ligne et me semblent avoir bien préparé le terrain aux Rahner, Küng ou Kasper qui ont fait tant de dégâts depuis les années 1950.
Peregrinus
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